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Quand une femme se met dans l’idée que c’est l’usure de son corps qui désamorce le désir du partenaire, elle baisse souvent les bras et considère qu’il n’y a plus lieu de continuer à jouer le rôle de celle « qui a ce qu’il faut » pour causer son désir. Elle fait probablement erreur…
Dans les premières années de sa cinquantaine, si l’écrivain Beauvoir va très bien, c’est la femme en elle qui souffre, ne cessant de répéter que sa vie est finie « oui, le moment est arrivé de dire : jamais plus ! »
Jusqu’alors, les déficits cognitifs ne constituaient qu’une cible secondaire dans les thérapeutiques de réhabilitation. A l’avenir, ils vont faire l’objet d’études approfondies afin de compléter les thérapies déjà existantes dans le traitement de la schizophrénie.
La psychoéducation n’est pas une simple transmission d’information. Elle doit être accompagnée d’un travail pédagogique, psychologique et comportemental.
Si les experts insistent sur l’intérêt des programmes de psychoéducation pour soutenir le rétablissement des patients souffrant de schizophrénie, leur mise en oeuvre exige une réelle volonté institutionnelle, des compétences nourries par la formation et un travail pluridisciplinaire.
La remédiation cognitive a pour objectif de diminuer les déficits cognitifs des patients souffrant de schizophrénie. Elle ne peut être utilisée seule mais pour compléter l’action des médicaments et de la psychothérapie. Plusieurs programmes de remédiation cognitive sont aujourd’hui disponibles.
Les déficits des patients psychiatriques en matière de compétences sociales peuvent aggraver leurs symptômes qui, couplés à une incapacité fonctionnelle de longue durée, menacent leur aptitude à se prendre en charge et à faire face au stress quotidien ; d’où l’intérêt particulier chez ces personnes de l’entraînement aux habilités sociales.
Il suffit parfois d’avoir la conviction qu’il est possible d’adapter une expérience de prise en charge des troubles cognitifs de la schizophrénie « venue d’ailleurs » et de réunir les conditions nécessaires pour y parvenir…
Les principes de réhabilitation permettent de passer au « scanner » certains de nos positionnements soignants et peuvent nous empêcher bien des dérives comme le paternalisme, la tendance à « faire ou choisir à la place de », à traquer le symptôme plutôt que l’élan vital, à globaliser autour de la psychose.