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Après dix ans de suivi pour dépression récurrente, Sophie souffre toujours d’une anxiété sociale très invalidante et d’une faible estime de soi qui constitue un risque réel de rechute. Récit de sa prise en charge en TCC.
Les expressions de l’estime de soi sont sans cesse modifiées par les possibilités technologiques qui mettent en forme le désir d’extimité, c’est-à-dire le fait de déposer certains éléments de la vie intime dans le domaine public pour avoir un retour sur leur valeur.
Une enquête menée en Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes permet d’étudier l’organisation mise en place dans les établissements psychiatriques pour assurer les soins somatiques. L’étude dégage des perspectives d’amélioration.
La psychoéducation doit s’adapter aux compétences du patient et à l’évolution de la maladie. Des outils psychoéducatifs peuvent être proposés à chaque étape du parcours de rétablissement.
La psychoéducation est une pratique encore confuse, qu’on ne peut résumer à une boîte à outils de « programmes ». Elle reste avant tout un engagement et une posture éthique.
Plutôt que de partir d’un savoir médical déjà constitué, la psychoéducation suppose de s’appuyer sur des suppléances développées par les patients. Dès l’hospitalisation, une « pré-éducation thérapeutique » doit s’enclencher, par petites touches.
Une patiente experte formée à l’éducation thérapeutique a mis en place un programme axé sur la prévention des rechutes dans les troubles bipolaires.
Les patients en psychiatrie ont-ils besoin d’être « psychoéduqués » ? Le Groupe information asiles (GIA), association de « psychiatrisés », dénonce la toute-puissance de l’institution et
milite pour une psychiatrie au service du patient, dans une relation symétrique.
Influencée par le courant scientiste anglo-saxon, appuyée sur des logiques gestionnaires, la psychiatrie se rigidifie. Dans ce contexte, la psychoéducation n’est autre que l’application directe
de l’Evidence based medicine (EBD). La primauté du soin doit revenir à la parole et au transfert.
La psychoéducation, qui vise à enseigner au patient les
soubassements biologiques et cognitifs à l’origine de ses troubles, réduit son délire à une erreur de jugement et nie sa réalité psychique. Pour l’auteur, cette intervention constitue une infantilisation, voire une forme d’aliénation.