20% des moins de 35 ans ont démissionné en lien avec leur santé mentale au travail

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En cette année de « Santé mentale Grande cause nationale », les entreprises doivent se saisir du sujet de troubles psychiques en lien avec le travail, selon 9 salariés sur 10. Une enquête Ifop pour Moka-Care et le GHU Paris psychiatrie et neurosciences pointe des risques de mal-être plus importants chez les – de 35 ans et les femmes.

Un tiers des salariés estiment qu’ils ne travaillent pas dans un environnement « sain et respectueux », ce qui impacte leur santé mentale, selon une étude de l’Ifop pour Moka.Care et le GHU Paris psychiatrie et neurosciences. L’enquête a été menée en ligne en janvier 2025 auprès d’un échantillon de 2 238 salariés, dont 413 personnes exerçant dans un service de ressources humaines.

Pour une majorité des répondants, le travail est identifié comme le tout premier facteur pouvant impacter leur santé mentale en positif comme en négatif. Dès lors, la qualité de l’environnement de travail joue un rôle important et 9 salariés sur 10 attendent des mesures de protection de leur santé mentale de la part de leur entreprise. Par ailleurs, près de la moitié des répondants estiment avoir déjà été amenés « à travailler moins, ou moins efficacement, en raison de leur état de santé mentale ». Un chiffre qui monte à 56% chez les -35 ans, 16 points de plus que chez les +50 ans. 20% des -35 ans ont également déjà démissionné en raison de leur état de santé mentale, deux fois plus que les +50 ans. « Plus protecteurs de leur bien-être, les jeunes travailleurs se distancient de leur travail quand il met à risque leur santé psychologique », soulignent les chercheurs. Les femmes sont aussi plus touchées par un mal-être mental en lien avec le travail (38% versus 22%).

En publiant ces résultats, les deux partenaires affirment « leur volonté de rapprocher deux mondes qui ne se parlent que trop rarement la psychiatrie et l’entreprise ». Selon F. Patenotte, directrice communication et mécénat du GHU, « le changement de regard sur les vulnérabilités et les maladies psychiques doit faire partie des défis de la responsabilité sociale des organisations, et cela passe aussi par une meilleure information, prévention et orientation vers l’offre de soin. » Ces résultats seront discutés lors d’une conférence le 28 avril 2024 de 13 heures à 17 heures à l’hôpital Sainte-Anne.

• Grande enquête sur la santé mentale au travail, Moka.care, GHU Paris psychiatrie et neurosciences, www.ghu-paris.fr