L’addiction peut être définie comme l’impossibilité de contrôler un comportement et sa poursuite en dépit de ses conséquences négatives. Tout usage de produit ou comportement ne conduit pas à une addiction et peut rester dans le domaine récréatif. Ce sont la présence et l’association, à des degrés divers, de symptômes comportementaux, de répercussions sociales et médicales qui vont permettre de définir le type d’usages : simple, à risques, abus (ou usage nocif) et dépendance. Les conduites addictives peuvent concerner des substances licites, illicites mais également des comportements. Quels que soient la substance ou le comportement considérés, ces conduites partagent un substrat physiopathologique commun, un dérèglement du circuit de la récompense, impliquant la dopamine.
Lorsqu’un trouble psychiatrique est comorbide d’un ou plusieurs troubles addictifs, on parle de pathologies duelles, souvent sous-diagnostiquées et insuffisamment prises en charge. Leur forte prévalence, associée à d’énormes lacunes en matière de diagnostic et de traitement, représente un fardeau considérable pour les patients, leurs proches et la société (1). Dans le Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), les conduites addictives sont particulièrement fréquentes. Nous proposons de détailler ici les liens entre TDAH et addictions ainsi que les spécificités diagnostiques et thérapeutiques de cette pathologie duelle.
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