Structurer la posologie des médicaments pour sécuriser les e-prescriptions

FacebookXBlueskyLinkedInEmail

A compter du 31 décembre, l’ordonnance numérique (e-prescription) doit être généralisée. Dans une note de cadrage, la Haute Autorité de santé (HAS) décrit le travail qu’elle engage pour structurer la posologie des médicaments, afin de sécuriser les prescriptions et limiter les ressaisies entre différents systèmes d’information.

La Haute Autorité de santé (HAS) a été saisi par la Délégation ministérielle du numérique en santé (DNS) et la Direction générale de la santé (DGS) pour travailler sur la structuration de la posologie des médicaments dans la perspective de la généralisation de la prescription numérique.

Rappelons que l’ordonnance numérique ou électronique, également appelée « e-prescription », repose sur la dématérialisation du circuit de l’ordonnance entre les médecins libéraux et les pharmaciens ou « professionnels prescrits ». Elle est expérimentée en ville depuis 2019 et doit être généralisée au plus tard le 31 décembre 2024 (décret du 20 décembre 2023).

Ce travail permettra l’identification des éléments unitaires syntaxiques d’expression d’une posologie et de la disposition de ces derniers dans le champ de la prescription. Il répondra aux enjeux suivants : 
– sécuriser les prescriptions médicamenteuses en standardisant leur rédaction et en fiabilisant leur transmission dans les outils numériques ;
– limiter les ressaisies entre différents systèmes d’information .

Parmi les avantages attendus, l’ordonnance numérique devrait améliorer la lutte contre la fraude, simplifier l’accès du patient aux ordonnances numériques déposées dans Mon espace santé, renforcer la
lutte contre la iatrogénie en fiabilisant les prescriptions par l’utilisation systématique de logiciel d’aide
à la prescription (LAP), faciliter pour le médecin le suivi de l’exécution des ordonnances et des médicaments effectivement délivrés par le pharmacien.

Ce travail est un prérequis indispensable à l’instruction, et l’identification par l’ANS de la ou des normes informatiques de référence en termes de transmission de données posologiques structurées, qui précèdera la mise en application fonctionnelle de posologies structurées via l’ergonomie des logiciels. La HAS mènera cette mission avec un groupe de travail composé de professionnels de santé « susceptibles d’élaborer ou consulter une e-prescription exerçant en ville et en établissement« , et d’experts en modélisation du médicament, ainsi qu’avec un groupe « technique composé des parties prenantes » dont les éditeurs et spécialistes en interopérabilité.

Les travaux vont débuter au dernier trimestre 2024 et vont être menés selon la méthodologie décrite et validée par le Collège HAS dans sa note de cadrage daté du 3 novembre 2024.