« Nous ne laisserons pas les vieilles combines condamner l’accès aux soins et notre profession ! ». Tandis que les infirmiers en pratique avancé (IPA) militent pour la publication des décrets et arrêtés leur permettant d’exercer, François Arnaud, président du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), conteste leur rédaction et indique que l’ordre « utilisera tous les recours légaux pour obtenir la modification » de ces textes. L’Union nationale des IPA (Unipa) a vivement réagi dans un communiqué (ci-dessous).
Réponse du 18 juillet du Conseil d’administration de l’Unipa à l’édito du Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins
« Nous prenons note des récentes déclarations de Dr François Arnault, président du Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM), concernant les décrets et arrêtés liés à l’exercice des Infirmiers en Pratique Avancée (IPA). Contrairement à ce qui a été avancé, ces textes législatifs font partie intégrante des affaires courantes, la loi ayant été promulguée depuis plus d’un an.
Il est crucial de clarifier que les compétences des IPA, notamment en oncologie, néphrologie et santé mentale, ne visent pas à remplacer les diagnostics médicaux. Au contraire, elles sont destinées à améliorer la prise en charge des patients dans des domaines spécifiques, tels que la gestion des effets secondaires de la chimiothérapie, l’évaluation nutritionnelle chez les patients néphrologiques, et la correction des effets secondaires des neuroleptiques en psychiatrie et santé mentale. De plus, ces textes ont été construits en concertation avec les représentants des organisations médicales.
La sécurité des soins et l’accès à des traitements adaptés demeurent au cœur de ces évolutions. Il est temps de cesser d’attiser les peurs et de reconnaître que les IPA agissent en complémentarité avec les médecins pour pallier les inégalités d’accès aux soins. Nous bénéficions du soutien des associations de patients, d’élus dans cette démarche.
La CNOM doit abandonner des positions corporatistes d’un autre temps et participer constructivement à l’évolution de notre système de santé, en phase avec les besoins de la population et les réalités contemporaines.
Ceux qui aujourd’hui s’opposent aux mesures nécessaires d’accès aux soins des patients, seront comptables demain des retards de prise en charges des Françaises et Français avec des conséquences dramatiques pour la santé de ces populations, notamment les plus précaires.
Nous resterons vigilants et utiliserons tous les recours légaux pour garantir l’application de ces décrets, assurant ainsi une prise en charge optimale et sécurisée pour tous les Français. »