Créé en 2019, l’Union Nationale des Infirmiers en Pratique Avancée (UNIPA) est le seul syndicat dédié aux Infirmiers en Pratique Avancée (IPA) et aux Infirmiers Etudiants en Pratique Avancée (IEPA). Il mène un travail essentiel pour la défense et la structuration des IPA.
L’UNIPA répond à plusieurs enjeux :
– Défendre les intérêts professionnels, économiques, moraux et sociaux et créer des liens de solidarité entre les adhérents ;
– Représenter les intérêts de la profession devant les corps constitués, les pouvoirs publics, et éventuellement les tribunaux ;
– Informer les adhérents sur toutes les questions techniques, économiques et législatives ;
– Lutter contre l’exercice illégal de la profession et tout ce qui peut lui porter un préjudice ;
– Défendre l’autonomie de la profession par dérogation selon la législation en vigueur ;
– Représenter la profession dans les négociations conventionnelles et tarifaires qui régissent les conditions de travail des IPA ;
– Représenter les intérêts des IPA auprès de toute entreprise, structure sanitaire, sociale ou médico-sociale, association, corps intermédiaires, syndicats, Ordres professionnels nationaux, sociétés savantes et Haute Autorité de Santé.
L’UNIPA représente tous les IPA et IEPA, quels que soient leur mode d’exercice (libéral, salarié, fonction publique…). Elle est donc partie prenante de toutes les discussions liées à la profession. Aujourd’hui elle est un interlocuteur bien identifié par les instances politiques ou administratives. Par ailleurs, sa forte base d’adhérents lui donne une légitimité pour assurer ce rôle.
Ces derniers mois plusieurs dossiers mobilisent l’UNIPA :
–Des avancées juridiques permettant l’accès direct aux IPA et la primo-prescription ont été rendues effectives par l’adoption de la Loi Rist en mai 2023. L’accès direct à ces professionnels devrait améliorer le recours aux soins et décloisonner l’exercice en permettant une plus grande souplesse dans les organisations et les modes d’exercice. L’IPA peut en effet constituer faciliter l’entrée dans le système de santé, notamment en santé mentale. La primo-prescription (limitée à certaines molécules), donnera pour sa part, la possibilité aux IPA d’initier des traitements en première intention.
–L’obtention d’un modèle économique adapté au niveau de formation et de responsabilités des IPA quel que soit leur secteur d’exercice public, privé ou libéral. A l’heure actuelle, pour les IPA libéraux, ce modèle n’est pas viable, ce qui limite très fortement leur installation. Pour ce qui est de la fonction publique, la Fédération Hospitalière de France fait état d’un écart salarial de seulement 38 euros mensuels entre une IDE et une IPA (2). Dans le privé l’augmentation est un peu plus importante, sans toutefois rejoindre les standards internationaux (3).
– L’UNIPA participe également aux réflexions sur les évolutions de la profession : devenir des mentions actuelles, déploiement et uniformisation de la formation, intégration de la pratique avancée dans le parcours de soins. Le syndicat participe ou produit par ailleurs de nombreuses études ou rapports : rapport sur l’IPA et la prévention (4) recommandations HAS (5), ou encore enquêtes sur la rémunération ou le devenir des étudiants après leurs études (6).De plus, il recense chaque année le nombre d’étudiants, ce qui donne des tendances sur le nombre de diplômés et leur répartition dans les différentes mentions.
L’UNIPA est également active au niveau communication (réseaux sociaux) et elle collabore avec de nombreux médias professionnels (publication d’articles pour promouvoir et défendre les intérêts de la pratique avancée, communiqués de presse sur ses travaux et prises de position). Consciente que cette nouvelle profession suscite des interrogations, l’UNIPA s’inscrit dans une démarche d’ouverture, d’échange et d’information pour faire connaître la pratique avancée et véhiculer des messages clairs et valides auprès des acteurs du soins et des patients.
Elle propose par ailleurs régulièrement des webinaires à ses adhérents pour les informer des évolutions de la pratique avancée et répondre à leurs questions.
L’UNIPA fonctionne sur le principe du bénévolat et repose financièrement entièrement sur les adhésions. Quatorze membres siègent au Conseil d’Administration et sont amenés à représenter l’UNIPA auprès de différentes instances (Ministère de la santé, parlementaires, ordres professionnels, syndicats, congrès…).
–Emmanuel Hardy, Président (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires),
–Lise Mantisi, Secrétaire Générale (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires),
-Thomas Barre, Vice-Président Partenariat et Numérique en santé (mention Infirmier Etudiant en Pratique Avancée M1)
-Clara Bouteleux, Vice-Présidente Communication (mention Oncologie et Hémato-Oncologie)
-Jean-François Cauquil, Vice-Président modes d’exercice (mention Psychiatrie et Santé Mentale)
-Jordan Jolys, Vice-Président réseaux territoriaux (mention Psychiatrie et Santé Mentale)
-Hélène Kerdiles, Vice-Présidente formation (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires),
-Marion Noel, Trésorière (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires),
-Olivier Cornillat, Trésorier-adjoint (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires et Urgence),
-Laurent Salsac, Secrétaire-adjoint (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires),
-Woodlyne Bazelais (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires),
-Barbara Gombert (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires et Psychiatrie et Santé Mentale),
-Jérôme Morisset (mention Psychiatrie et Santé Mentale)
–Aurélie Rouffy (mention Pathologies Chroniques Stabilisées ; Prévention et Polypathologies courantes en Soins Primaires),
Sur le plan territorial le syndicat travaille de concert avec les associations régionales et développe un réseau de référents départementaux qui conseillent les IPA et font remonter les informations et problématiques au niveau national.
Concernant le champ de la santé mentale, l’UNIPA milite pour un exercice des IPA psychiatrie santé mentale en soins primaires (notamment auprès des médecins généralistes en structure d’exercice coordonné), considérant qu’il s’agit d’une formidable réponse aux besoins populationnels. Dans ce contexte, elle a récemment été auditionnée à l’Assemblée Nationale lors de la Mission d’information sur la prise en charge des urgences psychiatriques (7).
Retrouvez l’UNIPA lors 10es Rencontres Soignantes en Psychiatrie le 14 octobre 2024 (Cité des sciences et de l’Industrie – Paris) et venez échanger sur notre stand !
(1) Loi n° 2023-379 du 19 mai 2023 portant amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047561956
(3)Enquête UNIPA, Etat des lieux des IPA salariés, Jordan Jolys, avril 2023, https://drive.google.com/file/d/1tNyUbajVNdNECwW1ThjzgJ8e6TO8eF0u/view?usp=sharing
(4)IPA et prévention en santé : comment intégrer les IPA dans le volet prévention du système de santé français?, Emmanuel Hardy, novembre 2022
(5) Surpoids et obésité de l’adulte – Fiches Rôle des professionnels impliqués dans le parcours de soins, Haute Autorité de Santé, janvier 2023 www.hassante.fr/upload/docs/application/pdf/2023-02/fiches._role_des_professionnels_parcours_surpoids-obesite_de_ladulte.pdf
(6) Implantation des IPA après leurs études : point de vue des IEPA, Jordan Jolys, mars 2023 https://drive.google.com/file/d/1ow0DefkKlzB96GAri1DuUo2s3pZ8-5zd/view?usp=drivesdk