Le dispositif Mon soutien psy va être simplifié et renforcé, a annoncé le Premier ministre, Gabriel Attal, lors d’une conférence de presse : la séance remboursée passera à 50 euros, l’accès direct au psychologue sera possible et le patient pourra bénéficier de 12 séances annuelles au lieu de 8. Les syndicats professionnels ont réagi diversement à ces annonces.
Mise à jour du 14 mai 2024 - Selon nos confrères d'Hospimedia, Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, a précisé le calendrier d'évolution du dispositif Mon soutien psy à l'occasion d'un débat sur le thème de la santé mentale des jeunes le 6 mai à l'Assemblée nationale. Cet accès direct au psychologue devrait être mis en place dans le cadre d'une « lettre de couverture dès le début de l'été sans attendre des évolutions législatives ». Quant à l'arrêté de revalorisation des tarifs à 50 euros, il devrait être pris dans les prochains jours.
D’après un communiqué publié le 9 avril, le Premier ministre, Gabriel Attal a présenté samedi 6 avril 2024 une série « d’actes concrets » pour préserver le système de santé et renforcer l’accès aux soins. Par ailleurs, il a demandé au ministre de la Santé de travailler dans les prochains mois sur une stratégie d’ampleur sur la santé mentale, notamment chez les jeunes. Dès le mois de juin, le dispositif Mon soutien psy sera simplifié et renforcé. En pratique, plusieurs modalités évoluent :
- L’accès direct au psychologue ;
- Le passage de 8 à 12 séances annuelles ;
- L’augmentation du tarif de la consultation de 30 à 50 euros.
Censées conduire davantage de psychologues à adhérer au dispositif, ces annonces ont été accueillies diversement par la profession. La Fédération française des psychologues et de psychologie (FFPP) salue ainsi « des progrès notables », en particulier dans le fait que le patient peut accéder directement « sans passer par un médecin, qui change fondamentalement la possibilité de rencontrer un psychologue, dans le cadre du parcours de soins. »
De son côté, le Syndicat national des psychologues (SPP) estime que ces avancées « marquent la reconnaissance de la protestation massive des psychologues à travers la démarche de boycott » très majoritairement suivi par la profession et salue « l’effort fait par le gouvernement » . Ces nouvelles modalités ne peuvent cependant pas masquer les écueils que pose toujours le dispositif. Pour le syndicat, le véritable enjeu reste notamment de « déployer un véritable maillage sur le territoire pour que chacune et chacun puisse avoir accès aux psychologues. »
Mon soutien psy : un dispositif pour les personnes en souffrance psychique légère à modérée
Pour rappel, le dispositif Mon soutien psy s’adresse à tous les patients dès l’âge de 3 ans en souffrance psychique d’intensité légère à modérée.

• En savoir plus, Graphique issu du site d’Ameli.