N° 286 - Mars 2024

Tenir bon avec « l’ingérable » Mouaad…

Auteur(s) : Maxence BRAS, Psychiatre, Alexandra ITRAC-ALVES, Cadre supérieur de santé Camille CERRUTI, Cadre de santé des Cèdres Sébastien SAETTA, Sociologue, Loïc ROHR, Infirmier chercheur Jean-Paul LANQUETIN, InfirmierNbre de pages : 6
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Précédé par sa réputation de patient « dangereux », Mouaad arrive pour une prise en charge de six mois au CH Valvert. Les soignants de l’unité et au-delà, tout l'hôpital, mobilisés par cet accueil complexe, parviennent à déployer la contenance plutôt que la contention, la vigilance plutôt que la surveillance.

Les établissements français de psychiatrie se caractérisent par d’importantes disparités en matière de recours à l’isolement et à la contention (Coldefy, 2022). Ceux qui utilisent peu voire pas ces mesures suscitent fréquemment l’incrédulité, au point d’être « soupçonnés » d’accueillir des patients moins agités et de transférer les cas les plus complexes.

La recherche Plaid-Care (Saetta et al., 2023) (voir aussi l’article de S. Saetta et al., p. 26) (1), met au contraire en évidence que le moindre recours voire le non-recours à ces pratiques n’impliquent pas nécessairement un « tri » des patients et peut s’appliquer à des situations particulièrement complexes. Cet article, qui repose sur une collaboration entre des chercheurs de Plaid-Care (2) et une équipe de soins du Centre hospitalier Valvert, étaye ce constat par un retour d’expérience. L’objectif est double : soutenir que l’accueil constitue une pratique et une valeur forte de cet établissement et donner à voir le travail déployé par l’ensemble de l’hôpital dans l’accompagnement contenant d’un patient particulièrement difficile.

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