L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié la troisième édition du Guide d’intervention humanitaire mhGAP, qui comprend des recommandations nouvelles et actualisées pour le traitement et la prise en charge des troubles mentaux, neurologiques et liés à l’utilisation de substances.
Les troubles mentaux, neurologiques et liés à l’utilisation de substances sont des facteurs importants de morbidité et de mortalité prématurée dans toutes les régions du monde. Pourtant, on estime que plus de 75 % des personnes atteintes ne sont pas en mesure d’accéder au traitement ou aux soins dont elles ont besoin.
La directive mhGAP aide les pays à renforcer leur capacité de faire face au fardeau croissant de ces conditions. Il est destiné à être utilisé par les médecins, les infirmières, d’autres agents de santé travaillant dans des établissements non spécialisés au niveau des soins de santé primaires, ainsi que par les planificateurs et les gestionnaires de la santé.
« Depuis 15 ans, le mhGAP joue un rôle vital dans l’amélioration de l’accès aux interventions psychologiques et aux médicaments fondés sur des données probantes pour le traitement et les soins des personnes souffrant de troubles mentaux, neurologiques et liés à l’usage de substances. Compte tenu de la pertinence croissante de la santé mentale, ce guide fondé sur des données probantes est plus important que jamais pour aider les travailleurs de soins de santé primaires à traiter les personnes atteintes de troubles du SNM », a déclaré Dévora Kestel, directrice de l’OMS pour la santé mentale et l’usage de substances toxiques.
Cette troisième édition du guide mhGAP comprend 30 recommandations mises à jour et 18 nouvelles recommandations, aux côtés de 90 recommandations préexistantes, avec notamment :
- Un nouveau module sur l’anxiété, qui reflète l’augmentation du nombre de personnes souffrant de troubles anxieux, qui sont parmi les troubles mentaux les plus répandus dans le monde, et qui comprend de nouvelles recommandations.
- De nouvelles recommandations sur les interventions psychologiques et psychosociales, dont l’importance est soulignée dans le cadre des troubles mentaux, neurologiques et liés à l’utilisation de substances.
- Une recommandation actualisée déconseillant l’utilisation de l’acide valproïque pour les femmes et les jeunes filles qui souhaitent être enceintes ou qui risquent de l’être, en raison du risque de malformations congénitales s’il est pris pendant la grossesse.
Plus d’informations sur le site de l’OMS.