Mères en exil : une toile, un sourire et un pas en avant

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Une association varoise d’insertion sociale propose des médiations artistiques à Ades mères en demande d’asile et en difficulté dans les liens avec leurs enfants.

Acteur majeur du champ social dans l’est du Var, l’association Logivar Esterel propose plusieurs dispositifs d’accompagnement et d’insertion à des personnes en exil. Le cœur de sa mission est de « permettre aux plus vulnérables de redevenir des acteurs responsables et libres », grâce à une approche globale et à la complémentarité salariés/bénévoles.

En 2020, les travailleurs sociaux ont fait remonter un besoin d’appui spécifique pour les femmes seules avec des enfants en bas âge. Pour elles, le chemin de l’exil est en effet particulièrement traumatisant (rupture des réseaux familiaux, vulnérabilité spécifique…). Ces mères, focalisées sur leur parcours et leurs inquiétudes, laissent parfois leur enfant au second plan ou se sentent incapables de l’élever ou de le guider. Les blessures de vie et les traumatismes entraînent des souffrances qui impactent la qualité de leur relation.

C’est dans ce contexte qu’un atelier d’art-thérapie dédié à la peinture a vu le jour, animé par Sandrine Senis (art-thérapeute), intitulé « Une toile, un sourire, un pas en avant ». En stimulant les capacités cognitives, relationnelles, sensorielles et émotionnelles, cet atelier propose à ces femmes de maintenir leurs modalités expressives et relationnelles. Il s’agit ainsi de concevoir et d’adapter des activités artistiques pour leur permettre de restaurer leur autonomie, leur estime de soi, leur socialisation et améliorer leur qualité de vie. In fine, le mieux-être de la mère améliore la qualité de ses interactions avec son enfant.

En pratique, l’art-thérapeute guide le groupe dans un cadre calme et bienveillant, de partage, de lien. Accueillis avec leurs mamans, les enfants se sentent valorisés et écoutés, donc plus sereins, et les mères sont plus détendues. En parallèle, des groupes psychothérapeutiques ont été mis en place. Les réalisations et les capacités développées par ces femmes en atelier modifient leur regard sur elles-mêmes et celui des autres.

Depuis 2020, ces ateliers évoluent. Aujourd’hui, deux sessions de 6 mois ont lieu chaque par année, pour deux groupes hebdomadaires de 5 à 6 femmes. Chaque session se clôture par la présentation des Œuvres via un vernissage.

  • Contact : k.dupuy.lgvest@gmail.com