Brigitte Bourguignon, précédemment ministre déléguée en charge de l’Autonomie dans le gouvernement Castex, est aujourd’hui ministre de la Santé et de la Prévention dans le gouvernement d’Elisabeth Borne. Son engagement lors de sa nomination : « construire, avec les territoires, les professionnels et nos citoyens, les solutions qui transformeront notre système de santé et développeront la prévention ».
Nommée le 20 mai dernier ministre de la Santé et de la Prévention lors de l’annonce du nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne, Brigitte Bourguignon, 63 ans, a donc repris le poste de son ex-ministre de tutelle, Olivier Véran, au ministère des Solidarités et de la Santé. Ralliée à En Marche pendant la présidentielle de 2017, cette ex-socialiste, sera candidate aux législatives dans le Pas-de-Calais. Son action, sur le terrain, est très attendue face notamment à la pénurie de soignants à l’hôpital qui impacte gravement la situation hospitalière et notamment le fonctionnement des urgences. Attractivité des métiers du soin, crise des Ehpad, organisation des soins de ville mais aussi gestion d’une crise sanitaire qui, bien que moins médiatisée, n’en reste pas moins actuelle… des dossiers brûlants sont sur la table. L’avenir de notre système de santé est entre ses mains… « Vous ne connaissez peut-être pas encore mes convictions anciennes et fortes en matière de santé de proximité et de santé accessible à tous, a déclaré la nouvelle ministre. C’est mon combat depuis des années sur le terrain car je viens d’un territoire rural dans un département difficile en matière de prévention et de désertification médicale « . Pour autant, les « solutions miracles » n’existent pas, selon elle, « face aux problèmes accumulés depuis des décennies ». Pour son premier déplacement du quinquennat, le 21 mai dernier, Brigitte Bourguignon a souhaité visiter une maison de santé pluriprofessionnelle du Pas-de-Calais. « Un modèle qui montre que la ruralité innove pour offrir aux Français une offre de santé de proximité et de qualité, mobilisant tous les acteurs du territoire.«
"Repenser le rôle et la place de l’ensemble des acteurs de la chaîne du soin, en ménageant une large place à la prévention" Dans un communiqué, l'Ordre National des infirmiers réagit à la nomination de Brigitte Bourguignon, lui adressant ses félicitations et ses voeux de réussite. L'ONI rappelle que la profession infirmière est en attente de reconnaissance, d’autonomie et de montée en compétences – notamment via la révision du décret encadrant l’exercice infirmier ; un chantier urgent sur lequel s'était engagé Olivier Véran "face à l’urgence de renforcer l’attractivité d’une profession en attente de reconnaissance et d’autonomie". Pour l'instance ordinale, le portefeuille ministériel de Brigitte Bourguignon, qui inclut les politiques publiques de prévention, "ouvre ainsi la voie au renforcement du rôle et la mission des infirmiers en la matière". Les infirmiers sont en effet des acteurs majeurs de la santé de proximité, présents sur l’ensemble du territoire national, au plus près des patients. "Faire évoluer l’exercice vers des missions de coordination du parcours de soins du patient, suivant le principe "d’infirmier référent", serait de nature à mieux couvrir les besoins en santé des Français". Selon Patrick Chamboredon, président de l'ONI, "l’évolution du métier est désormais une nécessité pour l’ensemble de la profession infirmière pour qui le statu quo n’est plus une option ; c’est également une priorité pour répondre aux besoins en santé de nos compatriotes et bâtir un système de soins plus proche, plus efficient et plus durable".