Lors d'une précédente étude sur la santé mentale des jeunes médecine, une équipe marseillaise avait pointé le harcèlement sexuel (HS) rencontré par des jeunes femmes médecins. L'étude Messiaen (publiée dans Journal of Affective Disorders) a été réalisé dans ce sens. Les étudiantes en médecine françaises ont déclaré des taux de HS similaires à ceux des autres femmes actives, ce qui suggère que des programmes de prévention du HS sont nécessaires dans les hôpitaux français. La chirurgie et l'anesthésiologie doivent être ciblées en priorité. Les programmes de prévention devraient également cibler d'autres discriminations et devraient être évalués en termes d'amélioration potentielle de la santé mentale.
L'objectif était de déterminer la prévalence de harcèlement sexuel dans un échantillon national d'étudiants en médecine et de valider un modèle théorique expliquant les causes de harcèlement sexuel et son impact sur la santé mentale.
Cette étude épidémiologique nationale d'observation transversale s'est penchée sur le harcèlement sexuel selon sa définition juridique, mais a aussi exploré d'autres discriminations et leurs associations potentielles, pouvant altérer la santé mentale.
Parmi les 2003 participants, 15,7% ont déjà subi du harcèlement sexuel (19,8% des femmes et 5,2% des hommes), le plus souvent en chirurgie (78,5%) et en anesthésie (29,3%)
Cette étude souligne aussi les conséquences du harcèlement sexuel sur la santé mentale, anxiété accrue et état dépressif entre autres.