La stratégie nationale de santé sexuelle annoncée par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, définit les actions prioritaires pour favoriser, à horizon 2030, le développement de politiques publiques allant de l’éducation à la sexualité à la santé reproductive, en passant par la prévention et le dépistage des infections sexuellement transmissibles et du VIH.
Dans ce cadre, l’action n° 19 s’intitule « Promouvoir la santé sexuelle des personnes vivant avec des troubles psychiques prises en charge par les équipes sanitaires, sociales ou médico-sociales ». Elle situe les enjeux pour ce public, et pointe les obstacles : les traitements psychotropes provoquent des dysfonctionnements sexuels, somatiques et psychologiques ; certaines pathologies (troubles bipolaires, schizophrénie) peuvent être à l’origine de comportements à risque de type comportement sexuel excessif, ; enfin les troubles anxio-dépressifs peuvent s’accompagner de troubles sexuels. De fait, la fiche souligne que « la sexualité, et la santé sexuelle en général, des personnes vivant avec des troubles psychiques, prises en charge en établissement ou en ambulatoire, est un sujet peu abordé et peu pris en compte, que ce soit par les familles ou par les professionnels ».
Dans ce contexte, sur la base d’un état des lieux de l’existant, la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements sociaux et médico-sociaux (Anesm) définiront des bonnes pratiques sur les plans préventifs (grossesses non prévues, Infection sexuellement transmissibles, violences sexuelles…), thérapeutiques et de l’accompagnement.
- Feuille de route stratégie nationale de santé sexuelle 2018- 2020, ministère des Solidarités et de la Santé, 2018.