Les ministres des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, ont présenté 15 mesures pour améliorer le bien-être des étudiants en santé, sur la base notamment des recommandations du rapport de Donata Marra, présidente du Bureau d’interface professeurs étudiants (Bipe) de la faculté de médecine de la Sorbonne, sur la Qualité de vie des étudiants en santé (avril 2018). Selon les ministres, ces mesures doivent être «une boussole guidant les chantiers de transformation des études de santé», face à des difficultés importantes sur lesquelles les associations étudiantes, d’internes ou d’infirmiers en particulier, ont régulièrement alerté : stress chronique, troubles anxio-dépressifs, dépression. Dans ce contexte, les mesures se déclinent selon 3 axes :
– Des mesures immédiates de soutien et d’intervention prévoient, dès la rentrée 2018, «la création, dans toutes les universités, d’une structure d’accompagnement des victimes de violence» ainsi que celle, «dans toutes les facultés de santé d’une structure d’accompagnement, ouverte à tous les étudiants et garantissant la confidentialité». Cette initiative suppose d’identifier des circuits courts d’obtention d’un avis psychiatrique pour les étudiants en santé, et de former des personnes-ressources, y compris parmi les étudiants, au dépistage des signes de souffrance mentale. Dans ce premier volet, il s’agit également de prévenir les risques dans les lieux de stagesn: les étudiants, dans toutes les filières, effectueront des évaluations systématiques des terrains de stage ; la formation pédagogique de tous les encadrants sera renforcée dans la perspective d’un meilleur dépistage des signes de souffrance psychique et les conditions de travail devront assurer le respect strict du repos de sécurité.
– Une transformation globale des études de santé regroupe 3 mesures, de plus long terme, qui visent notamment à permettre à l’étudiant d’être davantage acteur de son orientation. Concernant les études médicales, il s’agit de «repenser les cursus pour les centrer sur les compétences à acquérir et sortir d’une logique de compétition».
– La mise en place de ces mesures doit s’inscrire dans le cadre d’une coordination régionale et nationale pour mesurer, repérer et partager les bonnes pratiques. Un centre national d’appui, doté de moyens spécifiques et réunissant des enseignants de toutes les formations, sera créé. Par ailleurs, une «enquête à jour fixe» et une communication sur ces sujets seront effectuées en lien avec les associations étudiantes.
- En savoir plus: Dossier «Bien-être de la santé des étudiants en santé», www.solidarites-sante.gouv.fr