L’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP) et l’Association des professionnels de santé exerçant en prison (APSEP) réagissent vivement à la réactualisation du guide méthologique relatif à la prise en charge sanitaire des personnes placées sous main de justice.
Les ministères de la Santé et de la Justice ont réactualisé en fin d’année et publié mi-décembre le guide méthodologique relatif à la prise en charge sanitaire des détenus. Cette version est la quatrième après celle de 1994, 2005 et 2012. Il a récemment suscité des critiques de l’ASPMP et de l’APSEP. « Contrairement aux autres révisions, elle n’a pas été menée dans l’esprit de concertation qui avait présidé aux précédents travaux », constatent l’ASPMP et l’APSEP dans un communiqué commun. « En mettant à mal le secret médical, en remettant en cause l’indépendance professionnelle des soignants par la promotion de l’utilisation du dispositif de surveillance pénitentiaire GENESIS, ce guide est un retour en arrière : la médecine en milieu carcéral redevient une médecine carcérale sous contrôle pénitentiaire. » Ces associations regrettent aussi que « ce guide comporte de nombreuses recommandations sans assise claire, inadaptées en pratique courante, mettant en danger la responsabilité des professionnels de santé. » Elles trouvent également qu’il est « irréaliste » en ce qui concerne les « conditions actuelles de prise en charge des personne détenues ».
A noter que le n°227 de la revue Santé Mentale porte sur les Soins Psychiatriques aux personnes détenues.
Source : communiqué de l’ASPMP et l’APSEP