Autisme : le plan 2013-2017 manque d’un cadre solide d’action pour les adultes et les familles

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Les inspecteurs des affaires sociales et de l’éducation national viennent de remettre un rapport d’évaluation (en deux tomes, 1 et 2) du troisième plan Autisme (2013-2017) à Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion. Ce troisième plan Autisme possède 37 mesures et un financement dédié. Il avait pour objectif selon Marie-Arlette Carlotti ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion de « prendre enfin la direction d’un accompagnement respectueux des personnes autistes et de leur famille ». La note ministérielle constate un investissement insuffisant dans le champ des adultes et la nécessité d’améliorer le soutien aux familles et la poursuite des efforts de formation des professionnels pour améliorer les qualités des interventions en lien avec les recommandations de bonnes pratiques.

Bien que ce troisième plan ait permis une véritable structuration de la politique publique de l’autisme en France, les inspecteurs relèvent d’autres insatisfactions. La mission d’évaluation intervient dans un secteur de la santé publique encore traversé par des débats importants et parfois conflictuels entre les associations de familles, certains professionnels et les autorités publiques. En matière de prise en charge de l’Autisme, le rapport indique que le gouvernement peut encore mieux faire. Une cinquantaine de recommandations y sont repértoriées afin de prendre mesure de l’urgence en matière de prise en charge des adultes avec autisme et du repérage à une offre d’intervention adaptée tout au long de la vie. Les principales critiques adressées sont premièrement que la prise en charge de l’autisme dans les politiques publiques a été tardive. Deuxièmement il semble souffrir de plusieurs fragilités dans sa construction et sa gouvernance. Enfin, il note que ce trosième plan n’aurait pas fait apparaître de priorités dans ses nombreuses actions. Le bilan est donc contrasté. Le nouveau gouvernement Macron sera en charge de piloter les prochaines étapes du quatrième plan déjà en route.