Après avoir mis à disposition des équipes de soins en psychiatrie un guide, des programmes et des outils pour les aider dans la prévention et la prise en charge des moments de violence, la Haute Autorité de santé (HAS) publie une recommandation de bonne pratique sur l’isolement et la contention en psychiatrie.
Le recours aux mesures d’isolement et de contention en psychiatrie reste un sujet très sensible, d’une part d’ordre légal et éthique vis-à-vis du respect des libertés individuelles, du rôle et de la fonction des intervenants, de la légitimité de ces mesures, de la sécurité du patient et de celle d’autrui, et d’autre part d’ordre clinique et organisationnel vis-à-vis de la qualité de la prise en charge, de la pertinence des mesures et de leur impact, des conditions de mise en oeuvre et des moyens disponibles.
C’est dans ce contexte et pour répondre à la nécessité d’un encadrement plus rigoureux de ces mesures que la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) ont souligné, dans leur saisine adressée à la HAS, que « si ces pratiques thérapeutiques peuvent être considérées comme indispensables dans certaines situations, la contrainte particulière qu’elles représentent pour les personnes concernées justifie qu’elles soient particulièrement encadrées et envisagées dans des conditions très précises ». De nombreux organismes professionnels et associations de patients et d’usagers ont donc participé à l’élaboration de cette recommandation autour d’un groupe de travail présidé par le psychiatre Charles Alezrah. …
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- Voir le programme des 3es Rencontres Soignantes en Psychiatrie : Isolement et/ou contention : quelles perspectives cliniques ?