À la demande de Ségolène Neuville, Secrétaire d’État en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, l’Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) présente une note sur la santé mentale. Considérant que l’enjeu de l’accompagnement en psychiatrie s’est déplacé de l’hôpital à la cité, un axe constant de ce travail est la nécessité de penser le parcours de soin « non plus seulement avec les médecins et l’hôpital et le cadre de l’institution, mais avec le secteur médico-social ». La fédération déroule huit pistes d’action pour améliorer l’accompagnement des personnes en souffrance psychique et en situation de handicap psychique, et renforcer leurs droits fondamentaux :
– Introduire dans toutes les formations des professionnels (tous secteurs) un module sur l’usager en tant qu’acteur de sa santé, et reconnaître le rôle des pairs-aidants.
– Développer le métier de coordinateur de parcours et permettre un suivi efficient afin de prévenir les ruptures et les situations d’urgence. Sur le modèle du « gestionnaire de cas » initié en gériatrie (voir p. 3), cette fonction globalisante devra faire l’objet d’un financement spécifique, qui reviendrait aux Agences régionales de santé.
– Développer les formations communes, croisées, et transversales de tous les professionnels ;
– Développer « l’aller vers » à domicile sur tous les territoires, en renforçant les Centres médico-psychologiques (CMP) et les Équipes mobiles psychiatrie précarité. Selon l’Uniopps, même si un grand nombre de CMP proposent déjà des interventions chez les patients, ils communiquent peu sur leurs pratiques, alors peu lisibles et mal articulées à celles des partenaires.
– Développer les diverses formes de logements accompagnés et pérenniser leur financement ;
– Faciliter les passerelles et la mobilité pour les professionnels de la psychiatrie, notamment entre le libéral, et la fonction publique ;
– Organiser une grande concertation nationale sur la psychiatrie hospitalière, afin de garantir sur le long terme l’universalité de l’accès aux soins ;
– Faire reculer la stigmatisation en renforçant le décloisonnement à tous les niveaux.
- Note du collectif Alerte élaborée à partir des travaux du groupe « Santé mentale » de l’Uniopss, Céline Masson, Conseillère technique santé/ESSMS, www.uniopss.asso.fr