Alzheimer : des troubles cognitifs 18 ans avant le diagnostic

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Une nouvelle étude publiée dans la revue Neurology démontre que, 18 ans avant que la maladie d’Alzheimer ne se déclare, des troubles cognitifs sont déjà présents. Il a déjà été montré que durant un stade dit prodromal de la maladie, c’est-à-dire silencieux et sans symptômes, le cerveau compense grâce à sa plasticité et sa capacité de résilience. Ce n’est que lorsque le mécanisme est trop avancé et le cerveau trop atteint que les premiers symptômes apparaissent, et que l’on peut poser le diagnostic. Un des enjeux de la recherche est donc d’identifier ce stade prodromal pour mettre en place des mesures de prévention et tenter de retarder le déclenchement de la maladie.

Il y a une vingtaine d’années, l’équipe de Kumar B. Rajan du Rush University Medical Center de Chicago (États-Unis) a recruté 2215 Américains de 65 ans et plus, de type européen et africain. Pendant dix-huit ans, ces volontaires (sans démence au moment de leur inclusion) ont passé tous les trois ans des tests de mémoire épisodique (souvenirs des évènements), de fonctions exécutives et de cognition globale. Les chercheurs établissent que les 22% de personnes qui ont reçu un diagnostic clinique de démence liée à la maladie d’Alzheimer au cours de ce suivi avaient des scores significativement inférieur au plan statistique.

Ces résultats qui suggèrent que des troubles cognitifs peuvent être détectés jusqu’à 18 ans avant le diagnostic ouvrent la voie à des perspectives de prévention.