Une étude sur les trajectoires de personnes déclarées non criminellement responsables pour cause de troubles mentaux au Canada, a suivi 1800 personnes reconnues non criminellement responsables afin d’en déterminer le profil général et d’observer leur comportement. D’après les résultats, le taux de récidive parmi ces personnes, tous types de délits confondus, est d’environ 17 %. « Le taux de récidive des personnes déclarées non criminellement responsables est généralement plus bas que le taux de récidive des personnes reconnues coupables selon le système de justice pénale », affirme la Dre Crocker, chercheuse principale de l'étude.
L’étude a également constaté que les infractions graves avec violence ne représentent qu’une petite proportion des infractions qui mènent à un verdict de non-responsabilité criminelle. Seules 7 % des personnes déclarées non criminellement responsables sont accusées d’un délit d’homicide ou de tentative de meurtre (délit pour lequel elles ont été reconnues non criminellement responsables), et l’étude montre que ces personnes ont une faible probabilité de récidive.
L’étude indique également que trois personnes sur quatre déclarées non criminellement responsables étaient connues du système général de santé mentale, l’occasion d’intégrer des programmes de gestion du risque et de formation pour la prévention de la criminalité dans le cadre des soins généraux en santé mentale.
Les principaux constats du Projet national des trajectoires ont été publiés dans un numéro spécial du Canadian Journal of Psychiatry en mars 2015.