Artiste peintre, Flore est atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis plusieurs années. Elle a été placée successivement dans deux institutions. Les traitements l'avaient rendue aphasique, muette, elle ne savait plus ni marcher, ni manger, ni sourire. Elle est devenue de plus en plus violente, agressive, « ingérable ». Pour les medecins, la seule perspective, c'était le placement dans une maison sécurisée. Contre l'avis général, son fils, le réalisateur Jean-Albert Lièvre et sa fille, Véronique, décident de l'installer dans la maison de famille, en Corse, entourée d'une équipe atypique. Là-bas, pas à pas, mois après mois, pendant un an, elle va littéralement revenir à la vie. Dans le récit d'une renaissance inespérée, on découvre que la terrible maladie d'Alzheimer ne se guérit pas. Mais qu'on peut vivre avec.
Ce très beau film, présenté à Cannes, est un témoignage émouvant et puissant, qui interroge sur la place de la maladie, le regard social sur la amldie d'Alzheimer. Selon Emmanuel Hirsch, professeur d'éthique médicale à l'Université Paris Sud, « ce film impose à tous une réflexion politique urgente : quelle sollicitude témoigne-t-on aujourd’hui à ces femmes et ces hommes plus vulnérables que d’autres car entravés dans leur autonomie ? Doit-on renoncer, par négligence, faute d’y accorder l’attention nécessaire et des financements ajustés aux besoins, aux valeurs d’humanité et de justice qui fondent l’idée de démocratie ? Une concertation s’impose aujourd’hui et Flore apporte au débat un témoignage indispensable. »
A voir en salles à partir du 24 septembre.