TDAH : recommandations en préparation

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La Haute autorité de santé (HAS) prépare des recommandations de bonne pratique pour améliorer le repérage et la prise en charge des enfants et adolescents atteints d’un Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH). Une note de cadrage présente l’état de ses travaux et le calendrier prévisionnel de réalisation qui devrait mener à une publication des recommandations début 2014. La HAS a été saisie en 2010 par l’association de patients HyperSupers TDAH France et des spécialistes (1).

Reprenant la synthèse de l’avis des professionnels et des usagers, la HAS définit le TDAH comme un syndrome et non une maladie, « caractérisé par l’existence d’un trouble de l’attention, qui est le symptôme majeur, plus ou moins associé à une hyperactivité et à une impulsivité. À cette triade est associé des comorbidités qui affectent le développement de la vie cognitive, du langage, de la vie émotionnelle et affective des patients. » Ces experts soulignent également que « l’apparition au cours de l’enfance et le caractère chronique de l’évolution du trouble sont des critères fondamentaux pour établir la validité diagnostique du TDAH. » La HAS estime que le retentissement de ce trouble sur le patient et son entourage, l’impact négatif sur le futur de l’enfant et sa fréquence non négligeable (autour de 5 % de la population générale), justifient qu’il s’inscrive dans le cadre des priorités de santé publique, d’autant que « le TDAH reste un sujet controversé tant en matière de reconnaissance que de prise en charge, d’enseignement et de recherche. »

La HAS décrit des pratiques de prise en charge très diverses, l’absence de centre référent spécifique et un manque d’information des familles comme des généralistes, en particulier concernant la prise en charge médicamenteuse.
Dans ce contexte, les recommandations auront trois objectifs principaux :
– aider le médecin traitant pour le repérage ;
– préciser les modalités de l’évaluation et de la prise en charge par les spécialistes ;
– proposer les modalités de suivi coordonnées entre le médecin traitant et les spécialistes.

1) La Société française de neurologie pédiatrique, la Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et des disciplines associées, la Société française de recherche et médecine du sommeil et la Direction générale de la santé.

  •  Conduite à tenir devant un enfant ou un adolescent ayant un déficit de l’attention et/ou un problème d’agitation. Note de cadrage, Haute autorité de santé, décembre 2012. www.has-sante.fr