L’un des mécanismes impliqués dans l’apparition de la dépression causée par le stress vient d’être révélé chez la souris par des chercheurs du CNRS et de l’Inserm. Ils ont déterminé le rôle du récepteur de la corticostérone, l’hormone du stress, dans la modification à long terme des comportements induits par un stress chronique. Chez des souris subissant des agressions répétées, ce récepteur participe à la mise en place d’une aversion sociale en contrôlant la libération de dopamine, un messager chimique-clef. Si ce récepteur est bloqué, les animaux deviennent « résilients » : bien qu’anxieux, ils surmontent le traumatisme et ne fuient plus le contact avec leurs congénères.
Cette étude montre le rôle important de l’hormone de stress dans l’apparition d’une aversion sociale induite par des traumatismes répétés. Plus généralement, elle dévoile en partie les mécanismes neurobiologiques et la cascade de réactions qui sous-tendent l’apparition de dépression. Ces résultats pourraient mener à de nouvelles pistes thérapeutiques pour traiter la dépression en révélant des cibles alternatives pour des médicaments, notamment au niveau du système dopaminergique.
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