Chez les adultes souffrant d'obésité, le déclin des facultés cognitives lié à l'âge pourrait être plus rapide que dans le reste de la population. C'est ce que met en évidence une recherche de l'Inserm, après un suivi de plus de 6 000 cinquantenaires pendant dix ans. Parmi cette population, 9% étaient obèses et 38% présentaient un surpoids. Environ 60 % des volontaires atteints d’obésité présentaient au moins deux anomalies métaboliques telles qu’une hypertension, une hypercholestérolémie ou encore un trouble de la glycémie. L’analyse des données disponibles a montré que dans ce dernier sous-groupe, le déclin cognitif est significativement plus rapide que dans le reste de la cohorte : en dix ans de suivi, leur score aux différents tests cognitifs a diminué 22,5 % fois plus vite que celui des volontaires dont le poids est normal et qui ne présentent pas d’anomalies métaboliques. Une accélération du déclin cognitif, moins importante, a également été notée chez les obèses ne présentant pas d’anomalies métaboliques.
- Déclin cognitif : et si l'obésité l'accélérait ?, Inserm, septembre 2012, www.inserm.fr, rubrique actualités.