Faciliter l’accès à la contraception des mineurs

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La contraception pour les mineurs reste insuffisemment répandue : en 2010, en France, on a dénombré 18 000 grossesses adolescentes et 13 500 IVG. Le Pr Nisand, qui a remis le 16 février un rapport intitulé Et si on parlait de sexe à nos ados ? à Jeanette Bougrab, secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à la Vie associative, estime que la prévention doit être renforcée

Education sexuelle. Bien que la loi prévoie 3 heures d’éducation sexuelle pour chaque classe d’âge dans les collèges et lycées, elle n'est nulle part appliquée. Comme il n’y a pas d’éducation à la sexualité, les garçons vont chercher les infos où ils peuvent : dans la pornographie et les jeunes filles sont alors entraînées par les garçons. Le rapport estime qu'il y a un vrai lien entre la consommation précoce de pornographie, la précocité des rapports sexuels, l’existence de rapports sexuels non consentis (car beaucoup de viols sont mis en scène dans la pornographie) et les grossesses non désirées.

Contraception gratuite pour les mineurs. Le rapport est assorti de 18 propositions pour faciliter l'accès à la contraception et à l'avortement chez les adolescentes. L'une d'entre elles la «gratuité de l'ensemble des moyens contraceptifs et des préservatifs jusqu'à 18 ans» et sous conditions de ressources de 18 à 25 ans. Il s'agit de créer un «forfait contraception pour mineures», proposé par l'Etat aux laboratoires volontaires, y compris pour les contraceptifs innovants, non remboursés, et avec des préservatifs gratuits.
 

  • Le rapport « Et si on parlait de sexe à nos ados » est disponible aux éditions Odile Jacob. 248 pages, 21,90 euros.