Michel Berberian est né en 1949 dans une famille d’artistes et d’antiquaires. Lorsqu’il a 10 ans, ses parents ouvrent une galerie d’art à Paris. Très tôt, il passe la plupart de ses jeudis après-midi et ses dimanches chez Gen Paul, peintre de la galerie et ami de la famille. Il devient ainsi naturellement l’élève de ce grand artiste montmartrois et ce jusqu’à la mort de ce dernier en 1974.
À la fin de ses études, après un séjour aux États-Unis, il crée son propre studio de design. Il travaille comme affichiste pour
le théâtre, puis pour le cinéma, avec les plus grands : Jean-Luc Godard, Carlos Sauras, Bertrand Tavernier, James Ivory… Il exerce ainsi la fonction de directeur de création en agence de publicité durant plus de vingt ans.
Mais la nécessité de revenir à l’expression personnelle le hante. Dès la fin des années 1990, il reprend ses pinceaux. Réalisés à l’acrylique et au crayon gras, ses tableaux, souvent de grandes dimensions, dégagent une force et une originalité rares. On est forcément interpellé par cet enchaînement de formes et de couleurs orchestré avec maestria. Quelques thèmes sont récurrents dans le foisonnement
des toiles : l’homme courant, qui parcourt d’ailleurs ce numéro. « Cet homme courant, c’est un peu chacun d’entre nous. Courant après quoi ? Le progrès, le bonheur ou l’autobus ? Ou fuyant quoi, le chaos originel, la pression du monde moderne ou plus simplement se fuyant lui-même ? C’est en tout cas un homme universel, tellement humain avec sa fragilité apparente, banal et tellement courant », décrit Michel Berberian. On rencontre aussi dans son œuvre des hommes en colère : « Partout le monde nous pousse à une légitime colère !» et d’autres, pesonnages un peu égarés, attachants…
Outre la peinture, Michel Berberian photographie et écrit. Il vit et travaille
à Vers-Pont-du-Gard, près d’Uzès.
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Michel Berberian
