Dans la schizophrénie, les patients font souvent des erreurs d’interprétation dans leurs relations et souffrent d’un appauvrissement général de leurs compétences sociales. Ces troubles impactent fortement leur vie quotidienne et sont aujourd’hui des cibles thérapeutiques cruciales. Différentes techniques et formes de prises en charge, individuelles ou collectives, peuvent favoriser la prise de conscience de ces troubles et une meilleure communication.
Schizophrénie et relation à l'autre
Au sommaire de ce dossier
Schizophrénie et troubles de l’intersubjectivité
La schizophrénie s’accompagne de l’altération de l’ensemble des cognitions sociales. Ces troubles impactent fortement la vie quotidienne des patients et sont devenus des cibles thérapeutiques cruciales.
Schizophrénie, neuro-imagerie et cognition sociale
Chez les patients schizophrènes, la neuro-imagerie met en évidence des altérations fonctionnelles du réseau de la cognition sociale. Ce qui éclaire les symptômes psychiques et ouvre des perspectives de soin, en particulier en repensant la relation soignants-soignés.
Qui est l’autre?
L’autre, c’est autrui. Mais qu’est-ce qui le rend autre ? De
l’étranger au proche, du rival à l’allié, l’approche philosophique permet d’explorer le concept et de définir les
contours de l’autre.
Pour mieux comprendre autrui : ToMRemed
Les personnes qui souffrent de schizophrénie comprennent mal les intentions d’autrui. Une technique de remédiation cognitive, ToMRemed, leur permet de prendre conscience de leurs troubles et d’apprendre des stratégies pour mieux communiquer.
Développer les habiletés sociales par le jeu
Le jeu Compétence, conçu dans les années 1990 pour l’entraînement aux habiletés sociales, est réédité dans une nouvelle version enrichie de questions portant sur la cognition sociale. Un support très accessible, qui ne nécessite pas de formation préalable.
Cultiver son savoir-rire
Utiliser l’humour comme levier du soin est une idée ancienne
en psychiatrie mais loin d’être évidente. À partir de la lecture
partagée de scènes humoristiques, le groupe thérapeutique
« rire à propos » témoigne de son expérience.
Evaluer la relation aux autres avec la COP 13
Méthode de description et d’évaluation clinique et
psychopathologique des états psychotiques, la COP 13® permet d’examiner le fonctionnement d’un patient dans sa relation à l’autre, à travers plusieurs prismes.
La COP 13 en pratique
L. est suivie depuis plus de vingt ans à l’ASM 13. Retour sur son parcours de soin à la lumière de la cotation COP 13® qui permet de mesurer les domaines précis d’évolution.
Cognition sociale et soins informels
En psychiatrie, les soins informels occupent une place importante dans le travail infirmier. Une recherche en soins a identifié quatre grandes fonctions – explicitation, réglage,
psychodramatisation, accompagnement au quotidien – qui étayent la cognition sociale.
Le frein, c’est l’autre
L’enfer est parfois pavé de bonnes intentions. La relation à l’autre, pour Gérard, diagnostiqué schizophrène, est entièrement régi par l’imaginaire, ce qui lui permet de tenir sa place dans le monde. Il n’est pas sûr qu’il faille trop y toucher.
Schizophrénie, lien social et rétablissement
Comment articuler soins et accompagnement sans les confondre, de façon à ce que le patient se construise une « continuité d’existence » ? Repères et pratiques.
Et aussi dans ce numéro
Le roman familial : un potentiel de séparation
Entre deux activités…
Comment occuper les temps morts à l’hôpital de jour pour
adolescents ? Un jeu de mime constitue une bonne médiation pour partager un moment ludique.
La vie psychique à l’orée des sens
À partir d’une approche sensori-motrice, un atelier
thérapeutique propose à de jeunes patients de « laisser des
empreintes ». Une relation se noue au fil des séances,
entretenue par des jardiniers «arroseurs du quotidien ».