N° 220 - Septembre 2017

Vivre n’est pas (toujours) savoir

Auteur(s) : Baptiste Godrie, sociologue, chercheur, Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales et les discriminationsNbre de pages : 5
FacebookTwitterLinkedInEmail

L’expérience vécue de la maladie mentale recouvre une nébuleuse d’expériences que l’on peut regrouper en six dimensions qui témoignent de la richesse et de la complexité du savoir expérientiel.

L’expérience de la maladie mentale recouvre en réalité une nébuleuse d’expériences de diverses dimensions : expérience de la maladie elle-même, confrontation avec l’institution psychiatrique, services de soin, rencontre avec des associations de secours ou d’entraide, expérience de troubles associés, expérience avec les services sociaux. Les sensations corporelles et les émotions liées aux situations et aux relations sociales vécues par les pairs ne sont pas directement convertibles en savoir expérientiel. Pour qu’elles le soient, il faut tirer des leçons de l’expérience…, ce qui demande précisément une certaine expérience et un environnement favorable, c’est-à-dire qu’elles soient valorisées et reconnues par les chercheurs et les cliniciens porteurs d’un savoir institué et légitime.