Pour une clinique de la négociation
En psychiatrie, négocier est un art. Le soignant y côtoie des patients plus ou moins vulnérables, confrontés à des situations extrêmes. Faute de négociation, la prise en charge est vouée à l’échec.
En psychiatrie, négocier est un art. Le soignant y côtoie des patients plus ou moins vulnérables, confrontés à des situations extrêmes. Faute de négociation, la prise en charge est vouée à l’échec.
En négociant les soins proposés, voire en les refusant, le patient questionne le désir soignant, cette énigme à vouloir du bien à quelqu’un qui parfois n’en veut pas… Réflexions pour une éthique de la négociation.
La négociation du soin signe peut-être la fin d’une relation ineffable entre le médecin et le patient, qui fondait une conception de l’autonomie professionnelle.
Si les psychiatres se déclarent spontanément favorables à la décision médicale partagée, dans la réalité, les pratiques restent très hétérogènes. Parfois, les praticiens usent de critères discriminatoires pour l’envisager ou non, ils explorent peu les souhaits des patients ou se réfugient derrière leur « manque d’insight ».
C’est par la relation éducative en santé que la négociation soignant-soigné naît, se construit et vit. Dans cette relation, le patient a besoin du soignant pour décider, choisir et transformer le message, qu’il peut alors s’approprier pour en faire un projet dans son quotidien.
S’appuyer sur la réalité du patient, explorer avec lui les dysfonctionnements qui l’ont entraîné dans ses difficultés, permet au psychothérapeute systémicien d’engager une négociation sur les soins et de limiter la résistance.
« Ils te laissent “attaché” avec ces sangles mais ils ne font rien. Tu ne reçois aucun soin… » Une recherche explore le vécu des personnes mises sous contention en psychiatrie, qui, en général, perçoivent cette intervention comme punitive et coercitive
Comment faire évoluer le projet de soins de Fidelio, qui a longtemps été maintenu à l’isolement ? Pour engager ce patient sur le chemin du rétablissement, le cadre de santé impulse une dynamique où les soignants peuvent faire preuve d’initiative, de créativité, de pugnacité et, surtout, inscrire leurs démarches individuelles dans un mouvement d’intelligence collective
Embarquement pour un séjour thérapeutique, où chacun des six patients souffrant de psychose révèle des facettes insoupçonnées. Une expérience marquante pour tous les participants, y compris les infirmiers. Clinique du soin hors les murs.
Hospitalisée pour un trouble de la personnalité associé à des éléments psychotiques, Julie refuse de se rendre à une consultation de diabétologie pourtant nécessaire. L’infirmier déploie contenance et créativité pour l’accompagner et lui permettre de s’ancrer dans le réel.