
Acheter un article

«À Beauséjour, tout le monde prend soin de moi… C’est pas,comme à l’hôpital !»
À 55 ans, Cécile, qui souffre de schizophrénie, est orientée vers l’Ehpad. Toujours suivie par le secteur, elle bénéficie d’un accompagnement cousu main.
Confronté à un accueil important de résidents handicapés psychiques et mentaux, l’Ehpad de Saint-Riquier a choisi d’ouvrir une Unité pour personnes handicapées vieillissantes (UPHV), plus adaptée aux besoins spécifiques de cette population.
Chez les patients schizophrènes âgés, la prescription de psychotropes au long cours implique de tenir compte de nombreux facteurs cliniques, auxquels s’ajoutent trois dimensions importantes : quelle dose, quelle durée et quelle molécule ?
Technique de soin pour améliorer le fonctionnement cognitif du patient au quotidien, la remédiation cognitive est devenue un outil incontournable en psychiatrie. Définitions et repères théoriques pour la pratique.
En découpant le fonctionnement cognitif en différents processus, on parvient à comprendre l’activité mentale normale, ce qui permet d’appréhender les difficultés fonctionnelles observées dans certaines pathologies et leurs conséquences en termes d’autonomie et de vie sociale.
Dans la schizophrénie, les troubles cognitifs sont présents chez 4 personnes sur 5. Il est donc essentiel de réduire ces troubles, qui impactent la vie quotidienne et le rétablissement. La remédiation cognitive renforce durablement les capacités fonctionnelles des usagers et les bénéfices sont significatifs.
Malgré son intérêt indiscutable, l’implantation de la remédiation cognitive dans les pratiques de soins courantes reste faible. L’investissement de ces techniques par les infirmiers constitue un enjeu pour un déploiement au bénéfice d’un plus grand nombre de patients.
Chaque programme de remédiation cognitive doit être parfaitement adapté au contexte actuel du patient et à ses objectifs de rétablissement. À cette fin, le bilan médical, neuropsychologique et fonctionnel constitue un préalable indispensable.
Comment mettre en place des soins de remédiation cognitive au niveau d’un territoire ? Soit à partir d’une plateforme qui mutualise les moyens de deux ou trois secteurs, soit en orientant des structures existantes (hôpital de jour, Centre d’activité thérapeutique à temps partiel, foyer de postcure…) vers ce type de soins.
Michel, qui souffre de schizophrénie, évoque des troubles de la mémoire, des difficultés à se concentrer et un sentiment de solitude… L’équipe de l’hôpital de jour lui propose de participer au groupe « Jeu Mathurin », un programme virtuel qui mobilise les fonctions neurocognitives et la cognition sociale.