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La perte d’un bébé pendant la grossesse, à la naissance ou peu de temps après, nécessite un travail de deuil singulier, encore trop souvent méconnu malgré la mobilisation croissante ces dernières années des professionnels et des associations de parents. Il s’agit alors d’accompagner les parents, pour leur permettre d’élaborer et de retrouver une créativité psychique.
Plutôt que de chercher, vainement, à les protéger, on devrait reconnaître aux enfants le droit à vivre tout de la vie, y compris donc la mort, à l’unique condition de mettre des mots sur ce qu’ils vivent et de donner du sens à la vie.
Pour le sujet névrosé, le deuil entraîne une douleur profonde mais l’objet se maintient, au moins au niveau du fantasme. Chez les sujets psychotiques, faute d’objet, la perte peut engendrer un délire mélancolique. retour sur la différenciation établie par Freud.
Pour aider des jeunes adultes souffrant de psychose débutante à s’intégrer socialement, la Maison de la réhabilitation de Poitiers s’est appuyée sur Feelings, le jeu des émotions. Soignants et usagers ont créé une version adaptée aux troubles de la cognition sociale.
Comment envisager la distance et la proximité dans le soin psychique ? L’approche phénoménologique, qui observe, sans a priori, offre l’opportunité de redécouvrir les jeux de la relation, la chorégraphie subtile qui se déploie entre soignant et soigné.
Dans l’Approche centrée sur la personne (ACP) de C. Rogers, entrer en relation ne veut pas dire prendre en charge. Montrer de la considération humaine pour l’autre, quel qu’il soit, implique de connaître ses propres limites, pour être authentique et s’engager en tant qu’être.
Faire fonctionner l’hôpital et/ou soigner les malades ? Chaque jour, les soignants agissent dans un cadre précontraint, parfois terriblement éloigné de ce pour quoi ils avaient choisi le soin. Quelles pistes de dégagement ?
Les émotions influencent la façon dont l’individu pense et agit. Face à la complexité de la relation de soin, les professionnels doivent investir davantage leurs « compétences émotionnelles ». Repères pour réguler ses émotions dans le soin.
Une recherche effectuée auprès d’infirmiers débutants en psychiatrie met en évidence que le travail quotidien à l’hôpital engendre plusieurs formes de peurs, selon que le patient est considéré comme « bon » ou « mauvais », avec des conséquences en termes de présence clinique.
En psychiatrie, la rencontre soignante confronte au choc de l’autre. Elle mobilise les émotions, modifie quelque chose du soigné comme du soignant. C’est peut être cette dimension, du registre de la mobilité psychique, qui pousse le soignant à soigner, comme le voyageur à voyager.