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La plainte somatique reste insuffisamment considérée en psychiatrie. Si elle peut renseigner sur le trouble psychique et être alors envisagée comme le médiateur de la rencontre soignant soigné, elle évoque également des pathologies somatiques. Le soignant doit donc rester à l’écoute de l’expression du patient.
Les personnes atteintes d’un trouble psychique sévère souffrent souvent d’une santé globale extrêmement précaire : elles présentent de nombreuses comorbidités somatiques, sont exposées à une lourde iatrogénie et affrontent un parcours de soins jonché d’obstacles. État des lieux.
La première étude française sur les causes de décès des personnes suivies pour des troubles psychiques sévères montre une espérance de vie fortement réduite et une mortalité prématurée quadruplée. De premiers résultats qui corroborent ceux de la littérature internationale.
Pierre, 67 ans, vient d’arriver à Lyon. Dépressif, ancien alcoolique, il est adressé au CMP pour son suivi psychiatrique. Rapidement, la nécessité de trouver un généraliste apparaît et le dispositif spécifique d’accompagnement vers les soins somatiques, CoReSo-Somapsy, est sollicité.
Le dispositif Psysom a été élaboré pour aider les personnes en soins psychiatriques ambulatoires à (ré)-intégrer les soins somatiques dans leur parcours de santé. Il prévoit un accompagnement souple, adaptable aux besoins exprimés par le patient.
L’observation fine des troubles du comportement de Luisa, jeune autiste de 18 ans, permet à une infirmière de repérer la manifestation d’états douloureux. Leur prise en charge diminue considérablement les crises et conduit à l’élaboration d’un protocole de soins individualisé.
Les patients atteints de schizophrénie souffrent souvent d’une très mauvaise santé buccodentaire. L’auto-questionnaire SCOOHP (Schizophrenia Coping Oral Health Profil) propose d’explorer leurs stratégies d’adaptation, positives et négatives, pour mieux les accompagner.
En psychiatrie, le chirurgien-dentiste est souvent confronté à un refus de soin de l’usager, dont la santé orale perçue est altérée par la maladie. La « logique du soin » permet de dépasser l’opposition entre respect de la décision du patient et nécessité de soigner.
Face aux problèmes de surpoids et d’obésité de jeunes patients souffrant de schizophrénie débutante, une prise en charge groupale originale bio-psycho-sensorielle a été mise en place. Objectif principal : lutter contre la dérégulation du comportement alimentaire.
Plus d’un quart des patients souffrant de schizophrénie consomment du cannabis, ce qui grève considérablement
leur pronostic fonctionnel et clinique. L’intrication de ces deux pathologies nécessite des prises en charge complexes. État des lieux et perspectives.