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À l’heure de la conjugalité « sur mesure », quelles sont les modes de fonctionnement conjugal ?
Le terme « conjugopathie » s’impose si le clinicien pense des troubles uniquement organisés par la relation de couple et relatifs à cette relation. Mais la clinique démontre qu ’on ne rencontre pas de pathologie du couple indépendamment d’éléments psychopathologiques chez les sujets qui composent ce couple.
Le but d’une thérapie de couple n’est pas de permettre au couple de se séparer ou de ne pas se séparer. Comme dans l’analyse, la visée ultime est celle d’une meilleure autonomie psychique des individus.
« Si je ne sais pas que je suis aveugle, je suis aveugle ; mais si je sais que je suis aveugle, alors je ne le suis plus » écrit Von Foerster. L’aveuglement du couple, l’un des travers que doit souvent prendre en compte le thérapeute…
En consultation conjugale, on vient dire : « J’ai mal à l’autre » sans savoir que cet autre ne cache personne d’autre que soi-même auquel il sert de paravent, d’écran…
Plus le couple s’installe sur le mode relationnel soignant/soigné, moins il est possible d’y échapper puisque c’est la maladie qui justifie la relation de couple. Si le malade va mieux, il met l’autre en danger de perdre sa place et son rôle.
La prise en compte des aspects conjugaux peut s’avérer indispensable dans un certain nombre de situations de couple où l’un des conjoints est suivi en psychiatrie…
Pour mieux connaître ce qui fonde les individus et les constitue en tant que couple, un bon instrument de travail est le questionnement sur le don et la dette…
Le défi de vieillir ensemble ou comment, dans le couple vieillissant, chacun supporte-t-il de voir l’autre perdre les perfections dont il l’avait jusqu’ici paré ?
Depuis des décennies, le discours sur la nécessité de taire ses émotions est une arme majeure prônée dans beaucoup de services, mais le constat est là : le burn-out ne diminue pas. Il augmente car ces théories de valorisation du silence affectif nous paraissent basées sur la peur: la peur de l’autre, de sa maladie, de nos faiblesses.