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Cette illustration clinique nous permet d’aborder la seconde partie de ce dossier, centrée sur l’agir thérapeutique face à la violence, muni de repère théorico-cliniques précieux. Elle nous montre à quel point la réponse soignante face à la violence est avant tout question de positionnement; un positionnement qui échappe à toute protocolisation. La souplesse et le décalage de se préscrivent pas!
Si l’exposition régulière à des situations violentes favorise, sans aucun doute, l’apparition de l’épuisement professionnel des soignants en psychiatrie (burn out), il existe toutefois un autre risque, trop souvent méconnu, celui du traumatisme psychique.
N’ayons pas peur d’affirmer que le clivage fait partie du soin et que ce qui est toxique pour une dynamique d’équipe n’est pas sa présence mais son absence d’élaboration. L’enjeu n’est donc pas de déterminer quelle partie de l’équipe a raison mais de considérer que chacun est dépositaire d’une part de « vérité ».
La problématique de la violence en psychiatrie est autant un signal qu’un témoin de nos (dys)fonctionnements sociaux et professionnels. Car la contenance dépend de notre capacité de penser et cette capacité de mise en pensée dépend directement de la qualité des capacités de rêverie des soignants.
Atelier et groupe d’expression sont des cadres-dispositifs qui essayent de répondre aux angoisses extrêmes. La dimension artistique permettant de « donner lieu » aux éléments non pensés.
Le groupe thérapeutique n’est pas une donnée pré-établie. Il est ce que l’on en fait. Chaque soignant définit explicitement, ou implicitement, la dynamique subjective du groupe avec lequel il travaille.
Il est important d’examiner les conditions selon lesquelles un dispositif thérapeutique de groupe peut être mis en place, en cohérence avec le fonctionnement d’une équipe et dans un cadre institutionnel déterminé
Lewin est le premier à avoir tenté d’analyser la réalité sociale d’un groupe restreint en envisageant celui-ci comme un champ dynamique dans lequel les relations des membres reposent sur leur interdépendance.
La formation des cliniciens à la connaissance du fonctionnement psychique en situation de groupe est une condition essentielle pour le développement et la reconnaissance de cette clinique particulière.
« Le cadre n’est rien d’autre qu’une coquille vide s’il n’est pas habité… » Démonstration à partir de la construction d’un atelier d’écriture et de l’évolution d’un patient « écriveur ».