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Tant que soigner se bornera à enfermer (voire attacher) et traiter des patients hospitalisés sous contrainte, nous serons impuissants face à la récidive dont le risque est inscrit dans la définition médicale de la schizophrénie.
Une observation clinique dominée par la figure du deuil et du traumatisme illustre le cheminement difficile de Noémie vers l’activité de représentation, à travers de multiples rechutes.
Le concept de «pair-aidant» considère que les personnes qui ont vécu et surmonté un problème de santé mentale peuvent apporter une expertise spécifique pour soutenir leurs pairs dans leur rétablissement. Un accompagnement original qui impulse une dynamique nouvelle et recadre la rechute dans un processus d’évolution positif plus global.
Les programmes psychoéducatifs permettent aux patients schizophrènes de diminuer le nombre de rechutes et de réhospitalisations.
Le développement récent du concept d’insight ouvre de nouvelles perspectives de prise en charge pour des patients souvent lourdement stigmatisés en permettant d’améliorer «avec eux» leur conscience du trouble.
En Suisse, à la Fondation de Nant, la continuité des soins repose avant tout sur la relation significative qu’un patient choisit d’établir à un moment donné de son parcours de soin avec un soignant. Cet «accrochage» relationnel favorise notamment la prévention des rechutes.
Entretien avec Éric Piel, médecin psychiatre
La pratique des Directives Anticipées (DA) fait son chemin, y compris dans le contexte des soins psychiatriques. Elle permet d’évaluer et d’améliorer les moyens de prévention de la rechute pour des patients qui revendiquent leur place de sujet face à la maladie et pour des professionnels qui s’épuisent face à la répétition des crises.
Cette histoire clinique nous enseigne comment, à partir d’une dynamique familiale bien identifiée, mais surtout particulièrement appropriée, le thérapeute progresse vers le coeur du débat : comprendre les raisons de la rechute.
Les prises en charge individuelles et/ou groupales de femmes victimes de violences conjugales ouvrent un espace où la souffrance peut se dire, permettant alors à l’individu de tenter de se reconstruire.