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Auteur : Philippe Delmas, infirmier, Pd.D, professeur associé à l’Université du Québec Nbre de pages : 4
Soutenir une relation thérapeutique au long cours constitue de fait un enjeu à contrecourant de toute politique d’exclusion et de contrôle psychiatrique. La psychothérapie institutionnelle y trouve toute sa pertinence à condition de la déployer dans tous les lieux où l’on tente de construire un accueil.
Ce bilan de la sectorisation met en perspective la difficulté des soignants à déployer des prises en charge cliniques complexes pour assurer un suivi au long cours de qualité.
La temporalité de la psychose renvoie finalement à l’éthique des soins, cette « science de la morale », une attitude interne qui met en tension plusieurs principes moraux…
Le monde de l’éternité vécu par le patient psychotique n’est monde existant, signifiant qu’à partir du moment où il se crée à travers le langage.
Le long cours est commun au soin et à la navigation. Hissons les voiles et tirons les bords de la métaphore maritime pour rencontrer Marie et son infirmier qui sait naviguer au près ou vent arrière…
Depuis cinq ans, l’auteur suit Edma en entretien. Il s’ennuie beaucoup, les entretiens sont laborieux, monotones et redondants de banalité. Les propos d’Edma l’assomment et le fatiguent. Pourquoi s’infliger une telle épreuve ?
Il n’existe pas de grand maître superviseur pour soulager les soignants de leurs doutes, ni de théorie pour répondre de tout. Mais que serait la supervision sans le transfert…
Comment faire en sorte de rester créatif et de ne pas lâcher Sylvia après plus de vingt ans de prise en charge ? Une infirmière réussit à réinvestir la relation grâce à Elvis, le chat de la patiente…
Soigner au long cours nous demande de garder les yeux écarquillés pour voir la moindre trace de vie sur un visage et ainsi, être émerveillé par des signes minuscules et toujours surprenants qui nous appellent et nous prennent là, quand nous ne les attendons plus…