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Acteur clé des services orientés rétablissement, le pair-aidant a été entraîné ces dernières années dans un mouvement de professionnalisation, qui lui assure une forme de légitimité auprès des soignants. Au risque de perdre son ADN ?
Devenu un mot à la mode, et parfois un passage obligé pour obtenir certains financements, le rétablissement a tendance à être utilisé dans les institutions sans qu’on prenne la pleine mesure des transformations profondes qu’il implique.
Il existe plusieurs façons de concevoir le rétablissement… Dans le contexte d’une mise en application toujours laborieuse, retour sur la conception originale portée par les mouvements d’usagers.
Culpabilité et honte imprègnent la vie psychique, dans des entrelacements complexes qui entrent en résonance. Des vignettes cliniques éclairent ces deux notions et permettent de distinguer atteintes narcissiques et transgressions de la loi intériorisée par le sujet.
« Je me sens coupable », « Je culpabilise »… Ces deux expressions mettent en évidence des nuances importantes. La première renvoie à une règle commune extérieure à nous et la seconde s’emploie pour parler de notre relation à nous-mêmes. Explications.
Parfois délétère, la culpabilité présente aussi de nombreuses facettes permettant au sujet de se réguler. Émotion profondément humaine et socialement indispensable, elle peut notamment engendrer des comportements réparateurs.
Face au suicide d’un patient ou à des changements profonds d’organisation qui altèrent les valeurs et l’éthique du soin, les blessures de l’idéal soignant s’expriment par de la culpabilité. Des groupes de parole peuvent relancer la dynamique collective.
Face à un patient en crise psychique, pas simple pour le psychiatre de prendre la décision de médiquer, attacher, isoler… Il est alors pris dans une impasse, avec des sentiments violents, entre peur, gêne, honte, culpabilité… Témoignage.
Les outils  de thérapie cognitive
et comportementale  sont très pertinents dans  le traitement de la culpabilité excessive ou passagère. Un modèle en cinq étapes propose une restructuration  des pensées automatiques  de culpabilité.
Les parents qui consultent en pédopsychiatrie se sentent souvent « coupables » du symptôme de leur enfant. Pour les mobiliser dans la thérapie sans les culpabiliser, le clinicien systémique peut proposer une intervention intégrative : la connotation positive responsabilisante.