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Nelly entend des voix. Au cours de quelques entretiens, soutenue par un infirmier qui lui offre un espace d’écoute, elle précise sa symptomatologie et reprend confiance.
La recherche montre qu’un groupe de soutien peut apporter une aide précieuse aux « entendeurs de voix ». Au-delà de l’apprentissage de nouvelles stratégies et
techniques pour gérer les voix, les participants bénéficient d’une meilleure qualité de vie.
Entendre des voix n’est pas en soi le signe d’une maladie mentale. OEuvrant pour
développer des groupes d’entraide entre pairs, le Réseau français sur l’entente de voix lutte contre la stigmatisation et propose de reprendre le pouvoir sur sa vie.
L’hallucination est une expérience humaine, que la phénoménologie peut décrire à partir des cinq sens. On peut opposer les hallucinations biographiquement compréhensibles, qui épargnent le sujet comme tel, et celles qui, comme dans la schizophrénie, ébranlent ses soubassements en profondeur.
La supervision clinique apparaît comme un espace collectif où prendre
soin de la capacité des soignants à être en relation avec un patient et à
penser les phénomènes de transfert. C’est aussi et surtout le lieu pour
partager le plaisir de penser ensemble.
Depuis Freud et l’élève psychanalyste « sous contrôle », la supervision d’aujourd’hui sort du cadre de la cure stricto sensu pour explorer de nouvelles pratiques.
La supervision vise le dénouement du transfert engagé entre un professionnel et un usager. Le rôle du superviseur, à travers un dispositif rigoureux, est de garantir que la parole de chacun soit accueillie dans le groupe sans détournement possible et entendue dans toutes ses résonances.
Une séance d’instance clinique, autour du récit d’un soignant en grande difficulté avec un patient, conduit au plus près des mouvements transférentiels et du travail du superviseur.
Dispositif de groupe, l’analyse de la pratique vise l’élaboration des rencontres entre professionnels et usagers. Elle concerne donc le professionnalisme du soignant et permet de garder ouverts des espaces de pensée dans des lieux marqués par la souffrance psychique.
Faire équipe suppose un travail psychique d’accordage, régulièrement mis à mal par des effets de déliaison et de destructivité. Le groupe d’analyse clinique des pratiques d’équipe instituée offre une mise en parole de ces mouvements.