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Très fréquente, l’agitation peut prendre plusieurs formes et nécessite de s’appuyer sur des connaissances cliniques et psychopathologiques solides. La prise en charge vise à aider le patient à réguler ses émotions et son comportement.
Dans l’agitation aiguë, le traitement médicamenteux est un recours important. Toutefois, il n’existe pas réellement de consensus sur les conduites à tenir, mais la pratique permet de proposer des repères en fonction des situations.
Chez la personne âgée, l’exploration des symptômes d’agitation doit être conduite dans un climat apaisant. De nombreux facteurs sont réversibles, ce qui permet parfois au professionnel de bénéficier d’un « effet papillon », avec un « presque rien qui peut tout changer ».
L’hyperactivité de l’enfant oblige à repenser et redéplier une lecture clinique et théorique, psychopathologique et thérapeutique, car l’agitation n’est pas un simple trouble des conduites à redresser et résorber. Illustration avec le cas de «l’agitation de survie» de Mickaël.
Chez l’adulte, l’hyperactivité s’inscrit dans le prolongement du même trouble déjà présent dans l’enfance. Parfois très invalidant au quotidien, ce symptôme est souvent méconnu et ses causes déniées. Retour sur le concept, de La Bruyère aux différentes versions du DSM.
Traiter l’agitation sans recourir de façon systématique à la contention ou à l’isolement nécessite parfois du sur-mesure. L’Unité de soins intensifs en psychiatrie (Usip) propose des outils spécifiques et une présence soignante renforcée. Présentation de l’Usip de Caen.
La grille d’appréciation de la gestion de l’agitation par les soignants permet d’opérer un « pas de côté » clinique et éthique après un moment de soin souvent intense où la singularité de « l’agité » ne doit pas disparaître derrière ce qu’il donne à voir. Elle constitue aussi un support d’apprentissage et de compréhension de « l’autre agité ». La grille complète figure dans cet article.
Pour le soignant, ce qui fait agitation est ce qui le déborde. Son vécu induit une réponse qui suscite une posture psychique et détermine une attitude professionnelle. L’abord doit donc se faire par la perception de la violence.
L’agitation se manifeste parfois par de l’agressivité et de la violence. Dans ce contexte, l’EPSM Lille Métropole a initié depuis plus de dix ans, avec le programme Oméga France, une démarche institutionnelle de prévention de la violence.
Monsieur Henri est hospitalisé une nouvelle fois, après avoir arrêté son traitement. Lors d’un repas, il se montre agité et agressif. Hubert, infirmier, et l’équipe présente, formés à la méthode Oméga, interviennent de façon structurée et concertée pour désamorcer la situation.