Maladies du deuil et toxicomanies

N° 218 - Mai 2017
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La psychanalyse permet d’éclairer comment des situations de deuil pathologique provoquent parfois des « fantasmes d’incorporation » chez les patients souffrant d’addictions. Au fil de sa thérapie, Sabine, héroïnomane de 32 ans, confie un parcours de vie émaillé d’abandon et de décès brutaux…

À la suite de Freud, plusieurs psychanalystes ont discerné dans la toxicomanie une stratégie antidépressive et, surtout, anti-deuil. Abraham et Torok (1978) ont mis en évidence la survenue de « fantasmes d’incorporation » spécifiques aux situations de deuils inachevés ou ratés. L’auteur présente des exemples cliniques de tels fantasmes chez des héroïnomanes. La plupart d’entre eux produisent des fantasmes d’incorporation sur le mode du comportement et de l’état corporel pour réaliser une identification pathologique à un mort familier dont ils n’ont pu faire le deuil : l’état de sédation parfois chronique et le teint « cadavérique » évoquent l’agonie d’un objet d’amour. L’observation de Sabine, 32 ans, illustre ces considérations
 

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