Prescrire publie la liste des 112 « Médicaments à écarter pour mieux soigner »

FacebookTwitterLinkedInEmail

Comme chaque année la revue Prescrire publie par spécialités la liste des  "Médicaments à écarter pour mieux soigner" en 2021.

Ce bilan porte sur les médicaments dont l'analyse détaillée a été publiée dans Prescrire de 2010 à 2020, soit 11 années. Il s'agit d'analyses de nouvelles spécialités pharmaceutiques, de nouvelles indications, de suivis d'évaluation, tant sur les effets indésirables que sur les données d'efficacité, et parfois de réactualisations de données concernant certains effets indésirables d'un médicament.

Un des principaux objectifs de Prescrire est d'apporter aux soignants, et ainsi aux patients, des informations claires, synthétiques, fiables et actualisées, indépendantes des conflits d'intérêts commerciaux ou corporatistes, dont ils ont besoin pour leur pratique.

– L’évaluation par Prescrire de la balance bénéfices risques d’un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse : recherche documentaire méthodique et reproductible, résultats basés sur des critères d’efficacité pertinents pour les patients, hiérarchisation des données
selon leur niveau de preuves, comparaison versus traitement de référence (quand il est connu), prise en compte des effets indésirables avec la part d’inconnu et des connaissances parcellaires les concernant.
– Ce bilan porte sur l’ensemble des médicaments analysés par Prescrire entre 2010 et 2020 et munis d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) française ou européenne. Ont été recensés 112 médicaments (dont 93 commercialisés en France) dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques dans lesquelles ils sont autorisés (sauf rares exceptions précisées en note).
– Le plus souvent, quand un traitement médicamenteux paraît souhaitable, d’autres options ont une meilleure balance bénéfices-risques que ces médicaments à écarter.
– En situation d’impasse thérapeutique dans une maladie grave, il n’est pas justifié d’exposer les patients à des risques importants quand l’efficacité clinique n’est pas démontrée. L’utilisation de ces médicaments dans le cadre d’une recherche clinique est parfois acceptable, à condition d’informer les patients des inconnues sur la balance bénéfices-risques et des objectifs de l’évaluation.
Dans les autres cas, un accompagnement approprié et des soins symptomatiques sont à instaurer pour aider le patient à supporter l’absence d’option efficace pouvant changer le pronostic ou améliorer sa qualité de vie.

Sommaire du bilan 2021

"Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2021" Rev Prescrire 2020 ; 40 (446) : 929-941. (pdf, accès libre)