Un jeune infirmier s’engage dans l’accompagnement au long cours de Roland, un « routard », sans domicile fixe, qui souffre de schizophrénie. Chemin faisant, à son contact, il « apprend » une clinique subtile du lien et de la juste distance…
La relation thérapeutique est une aventure qui se coconstruit, pas à pas. Chaque rencontre soignant-soigné dessine ainsi des reliefs singuliers. Dans cette diversité, un élément reste cependant constant : c’est le patient qui guide. Par sa manière d’être au monde, il témoigne bien souvent sans détour de ce qu’il vit, et initie ainsi le soignant à un savoir que lui seul détient. En observateur attentif, ce dernier s’appuie sur ces indices pour rejoindre la personne sur son terrain psychique. Aujourd’hui infirmier expérimenté, j’ai appris cela auprès de Roland, un routard souffrant de schizophrénie rencontré lors de mes débuts en Centre médico-psychologique (CMP) de psychiatrie générale adulte, il y a une vingtaine d’années.
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