Face aux défis croissants du système de santé et afin « de mieux répondre aux besoins de la population et de renforcer la reconnaissance des compétences infirmières « , le Conseil National Professionnel Infirmier (CNPI) propose, via un livre blanc publié destinée à éclairer la discussion à l’Assemblée nationale le 10 mars prochain de la proposition de loi sur la profession infirmière.
La proposition de loi (PPL) sur la profession infirmière déposée le 19 novembre 2024 par Frédéric Valletoux, Député (Horizons) de Seine-et-Marne, Président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, avec Nicole Dubré-Chirat, Députée Renaissance de la 6e circonscription du Maine et Loire, est inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale du 10 mars prochain. Ce texte, attendu par la profession, permettra d’améliorer la reconnaissance des infirmiers et de renforcer leurs missions. Frédéric Valletoux qui avait initié ce texte alors qu’il était ministre de la Santé et de la Prévention entre février et mai 2024, s’est dit « très heureux que la question du statut de ces plus de 600 000 professionnels arrive à l’ordre du jour du Parlement« .

Le livre blanc du CNPI
A l’occasion du vote de cette PPL, le Conseil National Professionnel Infirmier (CNPI) composé de 20 organisations professionnelles nationales (associations, sociétés savantes, syndicats) préconise, via la publication d’un livre blanc le 14 février 2025, une réforme permettant aux infirmier(s) de pouvoir exercer leur mandat social au cœur des enjeux de santé publique comme de la préservation de la santé personnelle de celles et de ceux qui soignent. Former mieux, professionnaliser davantage, reconnaître la complémentarité des compétences infirmières : telles sont les clés pour garantir un système de santé accessible, efficace, en phase avec les besoins des populations et des territoires.
Cette contribution est destinée à éclairer la discussion à l’Assemblée nationale le 10 mars prochain de la proposition de loi sur la profession infirmière, déposée par les députés Frédéric Valletoux (Président de la commission des Affaires sociales) et Nicole Dubré-Chirat.
En particulier, l’allongement de la formation universitaire à 4 années, pourrait mieux préparer les futurs professionnels aux responsabilités croissantes, liées à l’évolution des besoins de santé, des missions et des compétences. Un levier d’attractivité, d’intégration et de fidélisation essentiel au service rendu, permettant d’agir sur les départs prématurés et sur la pénurie (30% d’abandon des étudiants, 50% d’abandon de l’exercice infirmier hospitalier dans les 10 années qui suivent le diplôme).
Le CNPI propose donc une refonte ambitieuse de l’exercice infirmier et du parcours de formation. Parmi les préconisations clés du Livre Blanc :
– reconnaissance officielle des consultations infirmières en prévention, éducation à la santé, orientation et coordination du parcours de soins, pour renforcer leur impact sur la santé publique, et répondre aux besoins croissants de la population ;
– prescription infirmière élargie aux produits de santé et examens complémentaires nécessaires à l’exercice de la profession. ;
– accès direct et développement du statut d’infirmier référent ;
– renforcement de la formation théorique et clinique, notamment en psychiatrie, à l’Ecole, au travail, en soins critiques et auprès de l’enfant ;
– allongement de la formation universitaire à 4 années, pour mieux préparer les futurs professionnels aux responsabilités croissantes, liées à l’évolution des besoins de santé, des missions et des compétences. Un levier
d’attractivité, d’intégration et de fidélisation essentiel au service rendu, permettant d’agir sur les départs
prématurés et sur la pénurie (30% d’abandon des étudiants, 50% d’abandon de l’exercice infirmier hospitalier dans
les 10 années qui suivent le diplôme) ;
– fonction tutorale identifiée comme activité en soi.
• Communiqué du CNPI, Livre blanc sur la refonte de la profession infirmière, SNPI, 12 février 2025.