Infirmier en santé mentale depuis de nombreuses années, j’ai constaté que la place des usagers a évolué, passant d’objets de soin à partenaires, voire décisionnaires de leur projet de soins. Ils demandent aujourd’hui à être entendus, notamment à propos de leur qualité de vie, ce qui bouscule nos pratiques.
J’exerce actuellement en tant qu’infirmier en pratique avancée (IPA) dans un service de psychiatrie axé sur la réhabilitation psychosociale et le rétablissement. Dans ce contexte, j’ai été sollicité par une équipe soignante sur la plainte d’ordre sexuelle d’un patient souffrant de schizophrénie. L’occasion de mesurer les réticences des professionnels à aborder ce sujet et ma propre difficulté à accompagner ce patient dans sa réflexion sur ce point sensible.
Pour aborder cette situation, j’ai tout d’abord exploré la littérature sur la santé sexuelle, la qualité de vie et les effets indésirables des psychotropes, puis envisagé les freins qui empêchent les soignants d’évoquer ou d’entendre ce type de plaintes. Cet article présente ces éléments et leur mise en perspective via un cas clinique.
Pour poursuivre votre lecture
Connectez-vous à votre compte si vous êtes déjà client.