Pauline séjourne depuis quelques jours à l’hôpital psychiatrique suite à une tentative de suicide. Elle a accepté cette modalité de prise en charge, car elle est consciente de la dégradation inquiétante de son état. Mais une fois arrivée, elle est confrontée au règlement de l’unité, qui comporte de nombreux interdits, et aux interprétations diverses que les soignants en font. Un soir, c’est une infirmière d’une autre unité qui assure les soins. Faute de temps, elle ne peut proposer à Pauline l’entretien du soir habituel, que celle-ci attend avec impatience. Devant ce qu’elle considère comme une injustice, Pauline explose de colère et se met à pilonner le mur de la salle commune… Toutefois, après une brève explication avec la soignante, Pauline s’apaise et s’endort paisiblement. Le lendemain, en réunion clinique, cet épisode d’agressivité est longuement évoqué, et la mention « intolérance à la frustration » est apposée en toutes lettres dans le dossier de Pauline. Hospitalisée depuis plusieurs mois dans une autre unité, Sandrine, qui souffre de trouble borderline, prépare sa sortie. Elle postule comme vendeuse dans plusieurs magasins des environs, sans succès. Elle effectue également une journée d’essai dans une habitation protégée (1). C’est un moyen d’assurer une transition en douceur vers un logement pleinement autonome. Mais cette journée ne se passe pas bien. Sandrine vit mal les attitudes des résidents, qui l’ignorent, l’évitent ou, pour certains, l’étouffent de questions. Elle rencontre Luc, qui réside dans ce foyer depuis des années. Porteur d’une déficience intellectuelle, il a parfois des comportements étranges.
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