Un bébé de 8 mois, sagement assis, a les yeux écarquillés devant l’écran d’un smartphone qu’il tient fermement dans ses mains. Lorsqu’on lui retire le smartphone, le bébé se renverse en arrière, gesticule et crie. On lui rend. Le bébé s’arrête aussitôt de pleurer, retrouve sa position assise et se plonge dans la contemplation de la vidéo qui défile à l’écran.
Sur le vif, jour de rentrée scolaire, à la boulangerie. Dans la queue, un père accaparé par deux fillettes d’environ 3 ans. L’une d’elles veut une sucette. « Écoute Aurélie, répète-t-il en boucle, depuis que tu es sortie de l’école, tu n’arrêtes pas de réclamer quelque chose. C’était d’abord un jouet, puis une boisson, maintenant une sucette, ça suffit ». La fillette ne lâche pas… Sa camarade vient en renfort et demande une sucette à son tour. « Tu n’as qu’à demander à ton papa, lui dit-il. Pour moi, c’est non ». Et les deux fillettes de s’agiter et d’implorer inlassablement. Ce père va-t-il tenir bon ?
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