Au moment de ma décompensation psychotique, j’avais 46 ans, j’étais marié et père d’un jeune homme de 16 ans. Sur le plan professionnel, j’étais très investi dans mon activité d’enseignant en soins infirmiers d’une haute école de santé en Suisse. Mes premiers symptômes psychotiques se sont manifestés sous la forme de voix. J’ai rapidement été happé par des dialogues intérieurs que je ne parvenais pas à contrôler et, en l’espace de quelques semaines, mes relations familiales, professionnelles et sociales, ont été complètement bouleversées. Les hallucinations auditives et mes luttes intérieures pour contenir les agressions psychiques liées à la psychose débutante m’ont progressivement isolé du reste du monde.
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