Les troubles de la personnalité correspondent à des variations quantitatives du modèle du « normal ». Que l’on évoque les personnalités dites « pathologiques » ou les troubles de la personnalité, le tableau clinique correspond à la variation du mode de fonctionnement général de l’individu. L’expression de la subjectivité doit varier suffisamment pour que les traits de personnalité soient repérés comme cliniquement significatifs d’une souffrance. Si pour Schneider (1923), c’est la déviation quantitative qui est en question, pour le Manual diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), les personnalités pathologiques correspondent à l’existence de comportements inflexibles et inadaptés et signent une souffrance. Lorsque le tableau décrit n’est pas présent au long cours, on parle alors de trouble de la personnalité et non plus de personnalité pathologique. Le trouble de la personnalité correspond à la manifestation pathologique d’un trait de personnalité devenu « rigide, inadapté et responsable d’une altération significative du fonctionnement social ou professionnel et/ou d’une souffrance subjective » (Guelfi, 1987). Il rend compte des conduites manifestes d’un sujet, indépendamment d’une structure psychopathologique.
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