Alice Gauthier

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« Je veux parler de ce qu’on ne voit pas » Combinant l’influence de sources scientifiques et encyclopédiques avec son propre dessin d’observation et poétique, Alice Gauthier cherche les frontières floues entre les faits et l’imagination. Peinture, dessin, collage, procédés photographiques…, cette jeune artiste utilise de nombreux médias et impose un univers étrange où des formes humaines évoluent, comme baignant dans des matières organiques ou minérales. Intrigantes, parfois inquiétantes, émouvantes, ces images traquent ce qu’il y a entre les êtres, comme si l’artiste voulait saisir et représenter l’invisible, les forces et les tensions relationnelles, les fantômes ou les rêves qui nous entourent et nous animent… « Mon intérêt pour les formes du vivant m’est venu à Londres, durant mes études, j’ai beaucoup observé le vivant au Muséum d’histoire naturelle. J’ai aussi un livre sur le plancton. Et puis j’ai une fascination pour les organes. Au fond, je crois que le monde fantastique est en nous. Parfois je mêle des personnages et le vivant. J’aime quand ce n’est pas issu du réel, quand ça raconte quelque chose d’autre », confie-t-elle (1).

Avec une grande liberté, son travail raconte des histoires, des saynètes étranges, faussement naïves, qui confinent au surréalisme. L’onirisme et le retour aux sources sont très présents ; les questionnements de l’enfance, les liens archaïques affleurent. Une œuvre à la fois pudique et puissante, intime et qui touche à l’universel…

Diplômée de l’École nationale des Arts Décoratifs de Strasbourg et du Royal College of Art de Londres, Alice Gauthier expose en France et à l’étranger. Elle vit et travaille à Paris

1– Artension, n° 170, nov-dec 2021.

• En savoir plus : https://gauthieralice.com/ – Portrait © photographie Snehargho Ghosh
Alice Gauthier a collaboré au numéro 263 de Santé mentale, décembre 2021, « Burn-out ? »